Les propos polémiques, notamment antisémites, du fondateur du Front national, mort mardi 7 janvier, à l’âge de 96 ans, ont fini par provoquer la rupture avec sa fille Marine, qui n’a eu de cesse de « dédiaboliser » le parti d’extrême droite.
Certaines choses ne changent pas. Quelle fin de carrière Jean-Marie Le Pen pouvait-il espérer si ce n’est une sortie de scène entourée de soufre ? Comment clore soixante ans d’une vie politique émaillée de provocations et de déclarations tonitruantes sans une dernière saillie douteuse ? Avril 2015. Jean-Marie Le Pen est encore président d’honneur du Front national. Sa présidente de fille vient de réaliser de très bons scores aux élections départementales avec une forte poussée dans plusieurs préfectures. Un résultat qui vient compléter les succès aux municipales et aux européennes de l’année précédente. L’opération de dédiabolisation menée par Marine Le Pen fonctionne. Rien ne semble arrêter la progression du Front. Rien, sauf Jean-Marie Le Pen.