
Le 266e pape de l’Église catholique, premier jésuite et premier non-européen depuis des siècles, s’est éteint ce lundi de Pâques 2025, après un pontificat de plus de dix ans défini par des réformes audacieuses et un engagement envers les plus vulnérables, selon Sud Radio.
Un pape venu d’ailleurs
Premier pape d’Amérique latine, Jorge Mario Bergoglio, élu le 13 mars 2013 sous le nom de François, a succédé à Benoît XVI, cohabitant avec un prédécesseur vivant, une première dans l’histoire moderne. Dès son élection, il annonce son ambition d’une « Église pauvre pour les pauvres », en hommage à saint François d’Assise. « Mes frères cardinaux sont allés chercher un pape presque au bout du monde », déclare-t-il alors.
Une vie d’humilité
Né en 1936 à Buenos Aires de parents italiens, François entre chez les Jésuites à 22 ans, prônant simplicité et modestie. Archevêque, il refuse les privilèges, privilégiant les transports en commun et un mode de vie sobre. Même pape, il maintient ce contact direct avec les fidèles, comme lors de sa visite en Corse pour un colloque sur la foi populaire, déclinant l’inauguration de Notre-Dame de Paris avec Emmanuel Macron.
Le champion des marginalisés
François a fait des opprimés une priorité, plaçant les réfugiés au cœur de son pontificat. Dès 2013, il se rend à Lampedusa, puis accueille des migrants au Vatican. À Marseille en 2023, il appelle à une « culture de l’humanité et de la fraternité » face à la crise migratoire.
Un pontificat progressiste
En 2015, son encyclique Laudato si’ marque un tournant en plaidant pour la protection de « notre maison commune ». En 2023, il réitère cet appel à la responsabilité écologique. À Naples en 2015, il dénonce l’exploitation économique : « Gagner 600 euros par mois, c’est de l’esclavage. Le manque de travail digne arrache la dignité humaine. »
Une ouverture mesurée
Sur les questions sociétales, François adopte une approche nuancée. Il reste ferme contre l’avortement, le comparant à « embaucher un tueur à gages », mais se montre plus ouvert envers les personnes homosexuelles : « Qui suis-je pour juger ? » Il autorise la bénédiction des couples homosexuels remariés et le baptême des personnes transgenres, rompant avec certaines traditions rigides de l’Église.
Une fin de vie marquée par la résilience
Affaibli par des problèmes de santé, notamment une mobilité réduite depuis 2022 et une pneumonie bilatérale en février 2025, François est resté actif jusqu’à ses derniers moments. Son décès laisse un héritage de compassion, de réformes et d’engagement pour les plus démunis, redéfinissant le rôle du Vatican dans un monde en quête de fraternité.