« Libération » a pris connaissance du contenu de deux lettres que Millicom a adressées à l’État du Sénégal dans le cadre de la vente de Tigo.
« Libération » révélait en exclusivité hier, que Millicom avait adressé une lettre à l’état pour solliciter l’autorisation de vendre Tigo au consortium contrôlé par Yérim Sow, Xavier Niel et la famille Hiridjee.
Des sources autorisées renseignent qu’il s’agit en fait de la deuxième missive que le groupe adresse à l’Etat depuis qu’il a décidé de rompre l’accord qui le liait à Wari SA, qui devait acheter Tigo pour 80 milliards de FCfa.
Selon nos informations, Millicom avait adressé aux autorités étatiques une lettre dans laquelle il accuse Wari de ne pas avoir respecté ses engagements et que, par conséquent, il avait mis fin à leur accord pour engager des discussions avec un autre partenaire.
Seulement, comme s’il avait adopté la carte de la neutralité, l’Etat n’a pas répondu à la lettre de Millicom qui est revenue à la charge, avec une deuxième missive dans laquelle elle informe de son accord avec Yérim Sow et Cie.
Ces derniers ont d’ailleurs consigné le montant convenu entre les parties, qui tourne autour de 85 milliards de FCfa. Pour le moment, l’Etat n’a pas encore répondu à cette seconde missive.
Dans tous les cas, un bras de fer se dessine et pour cause. Le 8 août,Wari a écrit à Millicom pour annoncer la mobilisation des fonds grâce à un montage soutenu par Afreximbank, pour ensuite demanderla finalisationde la transaction.Dans sa correspondance, Wari met le différend entre les deux parties sur le compte d’un « problème de communication » et demande, par conséquent, à Millicom de respecter ses engagements. C’est dire…
source : Leral