Au sortir d’un séminaire intergouvernemental empreint de convivialité et d’optimisme face à l’avenir, le ministre porte-parole du gouvernement, Seydou Gueye, dresse un bilan positif d’une journée de travail riche en perspectives. Le Secrétaire général du gouvernement apporte des éclairages sur chaque sujet abordé dans les différentes rencontres bilatérales entre les délégations sénégalaises et françaises.
Paris (Correspondance particulière) : «Alliance et émergence» sont les deux mots clés qui traduisent l’union franco-sénégalaise pour faire face aux défis du monde notamment dans les domaines sécuritaires, environnementaux et éducatifs. Ce type de rencontre entre les gouvernements français et sénégalais constitue une vitrine efficace pour la mobilisation autour des projets structurants et des problématiques qui permettent aux deux pays d’aller plus en avant sur leurs engagements. «Ce n’est pas avec tous les pays d’Afrique et du monde que la France a ce type de coopération très rapprochée et structurée traduite par des séminaires respectifs tenus dans l’un ou l’autre pays», se réjouit Seydou Gueye. Selon lui, il y a une parfaite convergence de vues entre les deux pays sur les questions économiques et celles liées au renforcement du secteur privé.
Pour l’essentiel, les contenus principaux des accords qui ont été signés, jeudi à Matignon, sont en parfaite cohérence avec les axes stratégiques du Pse. Le premier axe est celui de la transformation structurelle et du renforcement des capacités productives à travers des projets infrastructurels pour lesquels la France est déjà engagée. Le niveau de relation entre la France et le Sénégal dans le cadre notamment du soutien à la mise en œuvre du Pse a valu au Sénégal, tous secteurs confondus, une enveloppe de 838 millions d’euros ( plus de 548 milliards de FCfa) pour le financement des infrastructures. «Pour donner encore plus d’intensité dans l’accélération de la mise en œuvre du Pse, les deux délégations ont retenu la nécessité d’avoir des modalités encore plus rapprochées de suivi des projets», a-t-il ajouté.
C’est à ce titre qu’un engagement mutuel à été retenu pour des rencontres périodiques au moins deux fois par an, afin de suivre l’évolution des projets. La première aura lieu au mois de décembre, au Sénégal, entre le ministre des Finances Amadou Bâ et son homologue français. Concernant le secteur privé, les Etats ont retenu la simplification des procédures de la Bpi pour le secteur privé ainsi que le développement des start-ups. Ces dernières sont des outils formidables de création d’emplois et d’environnements propices à l’entrepreneuriat. Ainsi, la France et le Sénégal se sont accordés pour le renforcement de la sécurité dans les deux pays.
L’emploi s’est également invité au menu des discussions à Matignon. Le Premier ministre Mouhammad Boun Abdallah Dionne a rappelé, à ce sujet, l’initiative du président de la République dans l’opération «Terre Ferme» qui ouvre des perspectives d’emploi pour les jeunes. Un grand plaidoyer a également été fait pour sauver Saint-Louis menacée par l’érosion côtière. Il y a eu une volonté manifeste, sur ce sujet, pour une initiative forte face à la menace de l’écosystème et de l’érosion marine à Saint-Louis. Dans le domaine de l’agriculture, le secrétaire général du gouvernement annonce des mesures efficaces sur le processus de recherches agricoles, de commercialisation des intrants. La France et le Sénégal entendent également s’outiller pour la certification et une meilleure valorisation des produits.
Dans les secteurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur, la France et le Sénégal s’engagent à faciliter la mobilité des étudiants et des enseignants de même que les partenariats institutionnels entre universités pour développer et renforcer l’entrepreneuriat dans nos établissements. Le but étant notamment de tirer les expériences et finaliser les processus de validation des acquis professionnel (Vae) déjà mis en place au Sénégal et de l’enseignement à distance.
Dans cette coopération, la France a également appuyé le Sénégal dans la mise en œuvre et la réalisation de deux Institut supérieur d’enseignement professionnel (Isep) et le projet en cours de super calculateur. Dans l’éducation nationale, une feuille de route a été arrêté et elle porte notamment sur la formation des cadres et sur la culture du numérique.
source : Le Soleil