Performances et résultats du secteur agricole : Le financement sur ressources propres, s’élève à 150 milliards de FCfa

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La Revue conjointe du secteur agricole (Rcsa) a été tenue ce week-end, à Dakar. L’initiative vise à promouvoir la responsabilité mutuelle à travers des processus de dialogue complets, inclusifs et techniquement robustes.

Le Sénégal, adoptant au mois de mai 215, le cadre harmonisé de suivi évaluation des politiques, a insisté sur sa volonté d’institutionnaliser, la revue des politiques publiques de façon périodique et continue. L’idéal est de rendre compte de l’état d’avancement de la mise en œuvre de la politique économique et sociale du pays.

Le cadre du dialogue avec l’Union africaine, le secrétariat du Nepad, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé et les organisations de la société civile ont rendu publique la Revue conjointe.

La Rcsa, dont le processus sert de plateforme, disent-ils, permet d’opérationnaliser le cadre de responsabilisation mutuelle au niveau pays. Mais, d’évaluer les performances et résultats du secteur agricole de l’année.

Ainsi, cette plateforme, insiste sur la formulation des propositions pour aider à asseoir des politiques efficaces, prenant en charge les priorités des acteurs dans le secteur agricole. Tout ceci a permis, d’après la source, d’avoir une croissance du secteur agricole, estimée à 9,92 % en 2016.

Ces performances sont limitées par quelques contraintes, dont le déficit en infrastructures de stockage et de transformation, des difficultés d’accès au financement, le déficit de pistes de production, la lenteur dans l’application des réformes et l’insuffisance des ressources humaines.

Le secteur agricole a reçu 246 milliards en 2016 contre 143 milliards de FCfa en 2011. Ce qui représente 11% du budget général de l’Etat hors dettes et dépenses communes.

Le financement sur ressources propres, traduisant l’effort interne de l’Etat, s’élève à 150 milliards de FCfa en 2016 contre 73,7 milliards en 2011.

Tandis que l’appui externe des Ptf au secteur agricole a été de 97 milliards de de FCfa en 2016. Et, le financement est resté constant sur la période 2014 à 2016.

La décomposition économique des dépenses agricoles et d’investissement, retient la source, absorbent environ 80 % des crédits alloués au secteur pour un ratio de 78% en 2011.

Sous ce registre, le sous-secteur agriculture reçoit plus de 70 % du financement, affecté pour l’essentiel à la maîtrise de l’eau pour 42 milliards de FCfa, les subventions agricoles pour 17,5 milliards de FCfa et l’appui à la productivité agricole pour 20 milliards de FCfa, l’appui aux filières agricoles pour 43 milliards de FCfa, la mécanisation agricole qui a mobilisé 7,5 milliards de FCfa, la recherche et le conseil agricole et rural environ 12 milliards de FCfa.

Et, pour le secteur de la pêche, le volume des dépenses destiné à la pêche artisanale avec la construction de nouvelles infrastructures de débarquement et de transformation, s’élève à 19,7 milliards de FCfa en 2016.

Le même volume de dépense, s’intéresse aussi, à la poursuite de la motorisation des pirogues, à l’appui à la modernisation du secteur et, aux activités de surveillance et de contrôle.

L’environnement, 3e secteur de concentration des dépenses agricoles, financées à hauteur de 76% sur ressources internes, enregistre un volume de 18,8 milliards de FCfa en 2016. Alors que, les dépenses du secteur de l’élevage sont évaluées à 16,1 milliards de FCfa.

Soit, 7% des dépenses du secteur agricole, affectées principalement à la santé animale, au développement des infrastructures pastorales, aux infrastructures de commercialisation et, à l’appui au pilotage.

Situation de la nutrition

La Cellule de lutte contre la malnutrition (Clm) a mentionné dans ce document que la situation de malnutrition chronique et de malnutrition aigüe est globalement précaire avec de fortes disparités régionales, des prévalences encore élevées de carences en micronutriments. Notamment, celles en fer et en iode, malgré les efforts soutenus de ces dernières années.

La malnutrition, explique-t-elle, a des conséquences irréversibles et des impacts négatifs considérables sur le développement socio-économique d’un pays.

Elle est la cause directe ou indirecte, d’un tiers des décès d’enfants de moins de 5 ans au Sénégal et 45% des décès d’enfants de moins de 5 ans dans le monde.

La malnutrition, insiste-t-elle, engendre des pertes annuelles moyennes de 11% du produit intérieur brut (Pib) en Afrique et en Asie.

Ailleurs, il a été rappelé l’option de positionner le secteur agrosylvo-pastoral et halieutique comme locomotive pour être au rendez-vous de la nutrition en 2025.

Les acteurs recommandent juste, le renforcement de la gouvernance de la nutrition.

source : Leral

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