A Abidjan, la Première Dame Marème Faye Sall s’est engagée pour son pays, pour l’Afrique et pour la cause des enfants (Diamé DIOUF)

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« S’engager, c’est agir tout de suite ; l’engagement, c’est produire du mieux ! » Me fondant sur ces propos pleins de sens de Jean-François de Lavison, il me plait de revenir sur une actualité dont on n’a pas assez parlé.

Portrait de Marième SALL - Première DAme de la République du Sénégal © Malick MBOW
Portrait de Marième SALL – Première DAme de la République du Sénégal © Malick MBOW

Il s’agit de la participation de la Première Dame Marème Faye Sall à la conférence des premières dames d’Afrique de l’Ouest et du Sahel qui s’est tenue les 17 et 18 octobre 2017 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Cette rencontre a été l’occasion pour Mme Sall de s’exprimer publiquement, devant micros et caméras de télévision de l’Afrique et du monde, sur un sujet d’une importance capitale : « la protection des enfants : quelle contribution des Premières Dames dans la lutte contre les violences, la traite, l’exploitation et le travail des enfants en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel ».

De nature très réservée et discrète, Mme Sall a rompu le silence qu’on lui connait pour se mettre au-devant de la scène parce que, certainement, le jeu en valait la chandelle. En tous cas c’est un fait assez rare qui a retenu l’attention de beaucoup de sénégalais qui ont bien apprécié son plaidoyer en faveur de la protection des enfants.

Parmi les nombreux témoignages reçus, j’en citerai deux. D’abord celui de cette journaliste qui m’appelle au téléphone pour me dire ceci : « c’est la première fois que je vois la Première Dame Marème Faye Sall parler publiquement dans les médias. Elle a très bien parlé. Les mots sont simples et bien placés. Elle est vraiment naturelle.

En plus elle a remporté la palme de l’élégance. Je suis fière d’être sénégalaise à travers son image. » Ensuite, cette enseignante à la faculté de droit de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, juriste et spécialiste de la protection de l’enfance, qui m’a aussi joint au téléphone pour insister, quant à elle, sur la profondeur du message de la Première Dame en ces termes : « je trouve que l’intervention de la Première Dame a été de haute facture.
Avec les termes appropriés, elle a interpellé les premières dames de l’Afrique de l’ouest et du Sahel mais aussi tous nos dirigeants. La prise de conscience de la situation des enfants à ce niveau le plus élevé est un atout.
Les enfants ne peuvent pas avoir une meilleure avocate qu’elle.»

Ces citoyennes ont rendu un hommage appuyé à Mme Sall, lui ont exprimé leurs émotions et ont manifesté, par la même occasion, cette fibre patriotique qui nous unit lorsqu’il s’agit de porter plus haut les couleurs nationales.

Pendant cette conférence, Mme Sall a dignement représenté le Sénégal et a satisfait à cette obligation que le Président Macky Sall aime rappeler pendant les intenses moments de mobilisation nationale.  « Représenter le Sénégal » dit-il, « nécessite un sens élevé des responsabilités et un engagement patriotique, trempés dans nos vertus cardinales.».
A mon avis, elle a fait une intervention inédite qui mérite qu’on y revienne et qu’on soutienne le combat qu’elle mène quotidiennement pour le bien-être des enfants.
Je marque ainsi mon adhésion au discours d’Abidjan à travers lequel j’ai noté, avec un intérêt particulier, l’expression d’une conscience maternelle forte et l’affirmation d’un engagement militant.

Prenant la parole lors de cette rencontre africaine, Madame Sall a enlevé son statut de Première Dame pour porter celui de la maman. « Participer à cette conférence » disait-elle, « est pour moi un devoir, juste en tant que maman, sans tenir compte du statut de Première dame. Parce qu’il s’agit de la cause des enfants et la cause des enfants nous importe. Elle mérite la mobilisation de tous nos efforts» Assumer son « devoir » avec responsabilité et affirmer son statut de mère avec une telle émotion, est la marque d’une subjectivité positive tissée autour de la tendresse et de l’affection qu’une maman porte à son enfant.

Cette façon de se présenter aux autres, sans le besoin de porter un titre particulier, sans être dans un rôle officiel, permet de réduire toute distance qui pourrait la séparer de sa cible. Ce sentiment d’être ce qu’on est d’abord, une maman comme toutes les autres, est l’expression d’une humilité connue comme identité et la manifestation d’une humanité qu’elle a réussie à donner à son plaidoyer.

Cette conscience maternelle doublée d’un sens élevé du devoir est, dans tous les cas, un atout considérable pour la mobilisation de tous les efforts que Mme Sall a appelée de tous ses vœux.

Sa participation à cette conférence est donc un engagement militant pour la promotion des valeurs de solidarité et d’entraide, un combat pour le progrès social.
C’est pourquoi il faut magnifier le dynamisme de celle qui, à mes yeux, représente une icône du social à l’état pur, celle qui marche sur le chemin tracé par Mère Térésa. Son discours à Abidjan doit être accueillie pour ce qu’elle est réellement : une contribution à la mobilisation des énergies pour insuffler un élan collectif, avec comme finalité, le triomphe de la cause des enfants.

C’est sans doute ce qui explique son cri de cœur et son appel à l’action à travers son message : « Nous sommes là pour dire que ça suffit. Alerter, c’est bien mais agir, c’est encore mieux. Pour faire son plein effet, je souhaite que cette rencontre résonne comme un appel à l’action. Il faut agir et agir en urgence pour la protection des enfants. »

Pour Mme Sall, il ne saurait y avoir de fatalisme qui conduirait à subir sans agir. Et la manifestation la plus éloquente de son engagement a été traduite par l’expression: « ça suffit ». Les grandes révolutions du monde sont nées à partir de ce cri de cœur mobilisateur. Ce fut le cas avec les manifestants qui avaient envahi les rues de Paris en mai 1968 pour dénoncer la société de consommation et le chômage inhérent au régime capitaliste.

Par ce slogan, la Première Dame Marème Faye Sall a marqué, sans nul doute, cette conférence et a montré sa détermination à changer l’ordre d’une situation qu’elle n’a plus envie de voir continuer. C’est tout le sens de son appel à l’action, à un front commun pour barrer la route à l’exploitation des enfants.

Ainsi, dans la déclaration finale de la conférence d’Abidjan, les premières dames ont inscrit leur action dans le cadre de «…la mise en œuvre de l’Agenda 2040 de l’Union Africaine pour les enfants d’Afrique : favoriser une Afrique digne des enfants ».

Cette énergie protectrice qui s’enracine dans la dimension humaine de l’existence maternelle a été le moteur du discours de la Première Dame Marème Faye Sall qui a exprimé avec force un besoin d’agir pour ne plus subir.

En définitive, les premières dames d’Afrique de l’Ouest et du Sahel se sont bien inspirées de la formule de Georges Clémenceau, « il faut d’abord savoir ce que l’on veut, il faut ensuite avoir le courage de le dire, il faut enfin l’énergie de le faire. »

Il ne s’agit pas ici d’avoir « un point d’appui et un levier pour soulever le monde », comme le demandait Archimède mais il s’agit, pour elles, de mobiliser l’énergie nécessaire à leur engagement militant pour produire un mieux-être pour les enfants.

C’est pour cette raison que la Première Dame Marème Faye Sall s’est engagée pour son pays, pour l’Afrique et pour la cause des enfants.

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