La Banque africaine de développement a voté le 24 novembre le décaissement de près de 90,4 millions d’euros pour la construction et la réhabilitation de la liaison routière entre la province de Kouritenga et la frontière nigérienne.
Une somme qui représente près de la moitié du coût du chantier.
Le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé le 24 novembre le versement d’une enveloppe de 107 millions de dollars (90,4 millions d’euros) pour améliorer la liaison routière entre le Burkina Faso et le Niger.
Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES) 2016-2020 du Burkina Faso, comprend la construction d’un tronçon de 50 km et la réhabilitation de 168 autres km dégradés sur l’axe Koupéla – Goughin – Fada N’Gourma – Piéga – frontière du Niger.
Le financement de la BAD contribuera pour près de 48 % aux travaux nécessaires à cette liaison, d’un coût total de 225 millions de dollars.
L’Union européenne et le Japon apporteront quant à eux 38 % de cette somme, laissant 31,5 millions de dollars (14 % du total) à la charge de l’État burkinabè.
Une desserte améliorée pour 3,5 millions de personnes
Ce nouvel axe devrait considérablement réduire la durée des déplacements transfrontaliers, et par là même améliorer les échanges entre ces deux pays enclavés et en proie à la menace terroriste. 3,5 millions de personnes vivent dans les régions Est et Centre-Est du Burkina, à vocation agricole et pastorale, dont la desserte va être renforcée.
Le PNDES, dont le coût global est évalué à plus de 15 000 milliards de francs CFA, table sur une croissance forte (7,3 % en moyenne) et doit permettre une transformation structurelle de l’économie burkinabè.
Lors de la conférence des partenaires du Burkina Faso pour le financement du PNDES de décembre 2016, à Paris, le Premier ministre Paul Kaba Thieba avait recueilli des promesses d’investissements pour 12,2 milliards d’euros des bailleurs internationaux (soit bien plus que le besoin affiché, de près de 8,5 milliards) et 16 milliards de la part du secteur privé.
source : Jeune Afrique