En Afrique du Sud, de nombreuses réactions ont suivi la décision de la Cour Constitutionnelle rendue vendredi 29 décembre qui incite le Parlement sud-africain à ouvrir une nouvelle procédure de destitution contre le Président Jacob Zuma.
La Cour constitutionnelle a estimé que jusque-là, l’Assemblée n’a pas mis en œuvre les « mécanismes nécessaires », pour que le chef de l’État rende des comptes dans l’affaire Nkandla du nom de sa résidence secondaire financée avec de l’argent public.
Cette énième décision de justice défavorable à Jacob Zuma fragilise le Président, qui a quitté ses fonctions de chef de l’ANC il y a dix jours.
La Cour constitutionnelle sud-africaine estime que le Parlement a échoué à mettre Jacob Zuma face à ses responsabilités dans l’affaire Nkandla alors que le Président avait été jugé coupable d’atteinte à la Constitution.
Ce jugement a été accueilli positivement par les partis d’opposition. Pour eux, c’est la preuve que l’assemblée et sa présidente Baleka Mbete ont essayé de « couvrir et de protéger » le chef de l’État. Pour l’opposition, Jacob Zuma doit être parti avant la traditionnelle adresse à la nation du président de la République, début février.
Pourtant, ce nouveau jugement de la Cour constitutionnelle ne fait pas l’unanimité. Le président de la Cour, le Chief Justice Mogoeng Mogoeng, a lui-même fait part de ses réserves. Selon lui, la justice ne devrait pas dicter les décisions du Parlement, seul habilité à déterminer si une procédure de destitution peut prendre place.
L’ANC a en tout cas pris note de ce jugement. Le sujet sera discuté lors de la première réunion du Comité exécutif du parti, tout juste élu. Cette réunion est fixée au 10 janvier, juste avant l’anniversaire de l’ANC.
source : Rfi Afrique