Pour Moussa Taye, l’exclusion des 65 membres du Parti socialiste est juste » un gage donné par les cadres du PS à Macky Sall, pour lui montrer qu’ils le soutiendront en 2019 « .
Dans le camp du maire de Dakar, son conseiller politique, Moussa Taye, dénonce « une décision qui est illégale au plan juridique, ridicule au plan politique et lâche au plan social, alors que Khalifa Sall est actuellement privé de liberté ».
Lui-même militant du PS, Moussa Taye considère que « l’exclusion, telle qu’elle a été prononcée hier, n’est pas conforme aux textes du parti, qui prévoient deux étapes fondamentales : l’audition préalable des personnes concernées et la notification de la décision par voie écrite ». Or, à l’en croire, l’entourage de l’élu « a appris son exclusion par la presse ».
« C’est un gage donné par les cadres du PS à Macky Sall, pour lui montrer qu’ils le soutiendront en 2019. De manière étonnante, des cadres de l’APR et de BBY n’appartenant pas au Parti socialiste, étaient d’ailleurs présents lors de la conférence de presse, tels des huissiers venus s’assurer que le PS est bien arrimé à la mouvance présidentielle », conclut Moussa Taye. L’issue était prévisible. Samedi 30 décembre, dans la soirée, le bureau politique du Parti socialiste (PS) a écrit l’épilogue de la saga fratricide qui agite depuis plus de trois ans, l’ancien parti de Léopold Sédar Senghor et d’Abdou Diouf, en prononçant l’exclusion de 65 « camarades » considérés comme des dissidents.
Au premier rang de ces bannis, le député et maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, la députée et maire de Podor (Nord), Aïssata Tall Sall, et les maires de deux communes d’arrondissement de la capitale : Bamba Fall (Médina) et Barthélémy Dias (Mermoz-Sacré-Cœur).
source : Leral