Des dizaines de prisons toujours bloquées en France

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L’appel à la grève des gardiens de prison était bien suivi, lundi matin, avec 50 établissements bloqués, selon la Direction de l’administration pénitentiaire. Une rencontre entre les syndicats et la ministre de la Justice est prévue cet après-midi.

© Valery Hache, AFP | Des gardiens de prison manifestent, lundi 22 janvier 2018, devant la prison de Nice.
© Valery Hache, AFP | Des gardiens de prison manifestent, lundi 22 janvier 2018, devant la prison de Nice.

Des dizaines de prisons partout en France sont bloquées, lundi 22 janvier, à l’appel des syndicats avant une rencontre prévue à partir de 13 heures avec la ministre de la Justice pour reprendre les discussions sur leurs revendications salariales et sécuritaires.

« À 9 heures, nous avons 50 établissements bloqués : 15 où les agents ont refusé de prendre leur service et 35 où des barrages devant les prisons empêchent tout personnel d’entrer », a-t-on appris auprès de la Direction de l’administration pénitentiaire.

« Nous nous concentrons ce matin sur les établissements qui nécessitent un renfort de forces de sécurité [policiers et gendarmes] pour pallier l’absence d’agents et assurer le service », a-t-on ajouté de même source.

Plus tôt, le secrétaire national de FO, Emmanuel Baudin, avait assuré à l’AFP que « 115 établissements étaient bloqués en France » sur les 188 du pays.

Après l’échec des négociations la semaine dernière en raison de propositions du gouvernement jugées « insuffisantes », les trois principaux syndicats (Unap-Unsa, CGT, FO) « seront reçus par la ministre à partir de 13 heures, les uns après les autres », a indiqué la chancellerie à l’AFP.

Mobilisation suivie dans toutes les prisons françaises

À Fleury-Mérogis (Essonne), plus grande prison d’Europe avec plus de 4 300 détenus, environ 150 surveillants se sont rassemblés peu après 7 heures et ont bloqué avec des barricades faites de pneus et palettes l’accès à la prison, a constaté une journaliste de l’AFP. Les appels par haut-parleur « aux agents qui souhaitent prendre leur service » étaient couverts par des huées.

La mobilisation est aussi suivie dans le reste de la région parisienne (avec des blocages à Melun, Villepinte, Nanterre, dans le Val d’Oise et un débrayage à Meaux) et ailleurs en France : les principaux établissements sont bloqués en Auvergne-Rhône-Alpes, dans le Grand Est et toutes sont bloquées en Occitanie et à Ajaccio (Corse), selon des syndicalistes locaux.

Les agressions à répétition de détenus sur des gardiens de prison alimentent la colère de ces derniers qui jugent leur profession dangereuse, mal payée et mal considérée. C’est l’agression de surveillants par un détenu jihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), le 11 janvier, qui a mis le feu aux poudres.

Les trois principaux syndicats demandent des revalorisations : soit indemnitaires (pour l’Ufap), avec une revalorisation des primes de nuit ou de pénibilité, soit statutaires (pour FO et la CGT), avec le passage pour les agents de la pénitentiaire de la catégorie C à la catégorie B.

source : France 24

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