Pêche illégale : le chinois CNFC mis en cause en Afrique de l’Ouest

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Pêche illégale : le chinois CNFC mis en cause en Afrique de l'Ouest
Sur 114 cas de pêche illégale répertoriés par Greenpeace, 60 sont liés à l’entreprise China National Fisheries Corporation (CNFC). © Greenpeace

Après une enquête de deux ans, l’ONG Greepeace dénonce l’implication de groupes chinois, notamment l’entreprise publique China National Fisheries Corporation (CNFC), dans la pêche illégale en Afrique.

Au terme d’une enquête menée pendant deux ans, et dont les résultats ont été présentés le mercredi 20 mai, Greenpeace accuse l’entreprise China National Fisheries Corporation (CNFC) de pêche illégale au large de l’Afrique de l’ouest. L’ONG indique avoir identifié 114 cas de pêche illégale commis en huit ans par des bateaux battant pavillon chinois et/ou appartenant à des entreprises chinoises dans les eaux de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie, du Sénégal et de la Sierra Leone.

Falsification

Greenpeace affirme que CNFC, détenue par l’État, est impliquée dans 60 de ces cas et l’accuse d’avoir falsifié le tonnage des navires de pêche lointaine au Sénégal, en Guinée Bissau et en Guinée, en 2014, « pour éviter de payer les frais de licence et gagnant ainsi illégalement accès à des zones de pêche interdites », rapporte l’AFP. Selon l’ONG, les navires s’adonnant à la pêche illégale brouillent les pistes en fournissant de fausses informations sur leur localisation par le biais de leur système automatique d’identification. Greenpeace assure avoir observé au large des côtes africaines des embarcations censées naviguer dans les eaux du Mexique ou être à quai. L’ONG précise que les cas les plus récents ont été observés par son bateau Esperanza, qui a navigué à travers les zones économiques exclusives (ZEEs) du Sénégal, de la Guinée-Bissau et de la Guinée entre le 26 Octobre et le 21 Novembre 2014. « Dans les eaux guinéennes uniquement, le navire a documenté 16 activités de pêche illégales par 12 navires battant pavillon chinois et/ou appartenant à des entreprises chinoises, soit une moyenne d’un cas chinois de pêche illégale rencontré en mer tous les deux jours », indique Greenpeace.

Supervision

« Pendant que la Chine tendait la main de l’amitié à l’Afrique durant l’épidémie d’Ebola, des entreprises chinoises peu scrupuleuses exploitaient illégalement l’environnement marin de l’Afrique de l’Ouest, profitant de la faible supervision par les autorités locales et chinoises et portant préjudice aux pêcheurs locaux et à l’environnement », a dénoncé Rashid Kang, responsable de la Campagne Océan en Chine au sein de Greenpeace Asie de l’Est, cité par l’agence de presse. Pour faire face à ces activités, le Sénégal a récemment renforcé ses capacités militaires maritimes et prépare un durcissement de la législation sur la pêche illégale. Source : JA

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