Wuhan, ville chinoise de 11 millions d’habitants, est au cœur de l’épidémie de coronavirus en Chine. Selon le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, la France envisage d’évacuer ses ressortissants de cette zone. Les États-Unis, eux, veulent rapatrier leurs citoyens.
Le Quai d’Orsay est attentif à la situation de ses ressortissants en Chine. Alors que Wuhan, ville de 11 millions d’habitants où s’est déclarée l’épidémie de coronavirus, a été placée à l’isolement, Jean-Yves Le Drian a déclaré dans un communiqué vendredi que la France envisageait d’évacuer ses ressortissants de la zone par bus. Environ 500 personnes sont inscrites auprès du consulat français de Wuhan.
« Le consulat général de France à Wuhan a informé les ressortissants français se trouvant à Wuhan qu’il envisage de mettre en place, en lien avec les autorités locales, un service d’autobus permettant aux ressortissants français qui le souhaitent et à leurs conjoints et enfants de quitter la ville de Wuhan », a indiqué le ministre de l’Europe et des affaires étrangères dans une déclaration.
Selon la cellule de crise mise en place par le Quai d’Orsay contactée par France 24, les ressortissants français devraient être évacués vers une ville voisine où ils resteront placés en quarantaine [pour quatorze jours, temps d’incubation du virus]. Certains d’entre eux ont par ailleurs déjà quitté la ville, comme l’a confié à France 24 Sébastien Spaeth, directeur de l’école française internationale de Wuhan.
PSA s’occupe de ses employés dans la zone
Le constructeur automobile français PSA a annoncé samedi qu’il avait décidé de rapatrier ses salariés expatriés et leurs familles localisés dans la région de Wuhan. La mesure concerne 38 personnes au total, précise le groupe dans un communiqué.
« Cette initiative est en cours de mise en œuvre en totale coordination avec les autorités chinoises et le consulat général de France », explique PSA.
Les États-Unis veulent rapatrier leurs ressortissants
Selon le Wall Street Journal, les États-Unis ont quant à eux décidé d’affréter un avion chargé d’évacuer leurs ressortissants et le personnel diplomatique. Washington aurait reçu le feu vert de Pékin pour envoyer cet avion qui pourra évacuer environ 230 Américains sur les 1 000 qui vivent dans la zone.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé jeudi qu’il était prématuré de considérer cette épidémie comme une urgence de santé publique de portée internationale, mais elle a dit surveiller son évolution minute par minute.
Les autorités chinoises ont en outre suspendu l’ensemble du réseau de bus reliant Pékin aux provinces du pays à compter de dimanche, espérant réduire le risque de propagation du virus. Dans le même esprit, Pékin a annoncé la suspension des voyages en groupes de Chinois à l’étranger, ou au sein même du pays à partir du lundi 27 janvier.
source : France 24