Le Ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries, Moustapha Diop a lancé l’actualisation de la politique industrielle du Sénégal. Il s’agit d’une forte volonté du Président de la République, Macky SALL, de doter le pays d’une industrie forte et durable, diversifiée et compétitive. L’initiative consiste à atteindre à l’horizon 2035, un Sénégal émergent.
L’industrie a été retenue parmi les six secteurs prioritaires devant contribuer à l’atteinte des objectifs fixés dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE). Dans le processus, menant à l’émergence, l’industrie sera le principal vecteur de transformation structurelle de l’économie, le réceptacle des investissements privés et le principal pilier pour bâtir une économie exportatrice, tout en assurant les transferts de technologies et la création d’emplois durables.
Fort de ces attributs, découvre-t-on, le secteur revêt une haute priorité pour le Président Macky SALL, qui a engagé le Ministère du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries, à construire une stratégie industrielle issue d’une réflexion partagée entre les différentes parties prenantes au processus. Et, en application de la directive présidentielle, issue du Conseil des ministres du 25 janvier 2017, il a été entrepris l’actualisation de la politique industrielle.
« Les enjeux de l’actualisation de la politique industrielle, portent sur la prise en compte de facteurs nouveaux, apparus dans l’environnement économique et présentant un réel impact sur notre industrialisation. Il s’agit principalement des importantes découvertes d’hydrocarbures qui imposent, dès à présent, la construction d’une relation avec le secteur de la transformation, tout en garantissant une gestion durable et harmonieuse des ressources naturelles », a expliqué le Ministère du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries, Moustapha Diop.
Ainsi, il reconnaît que ces facteurs nouveaux, concernent également les mutations technologiques, marquées par l’avènement de la nouvelle révolution industrielle ou industrie 4.0 et l’intelligence artificielle qui recommandent une refonte, en profondeur, des stratégies jusqu’ici admises en la matière. « La structuration des chaines de valeur mondiales requiert la définition d’une nouvelle ambition pour assurer la compétitivité de l’industrie sénégalaise, en vue d’assurer l’accès aux marchés régionaux et internationaux. Et, le processus lancé aujourd’hui, marque un tournant important dans la déclinaison du volet industriel du Plan Sénégal Emergent. Ce travail permettra de canaliser les énergies et les réflexions des parties prenantes sur la définition d’une stratégie pertinente d’industrialisation de notre pays », retient-il.
Au-delà de l’environnement international qui a connu une profonde mutation, l’actualisation de la politique industrielle devrait prendre en compte les projets et réformes majeurs du secteur. Le premier projet porte sur l’opérationnalisation des parcs et plateformes industriels intégrés qui visent le développement de l’industrie locale par la dynamisation des filières agro-alimentaires, textiles et des matériaux de construction.
Et, le deuxième projet majeur concerne le développement des trois agropoles compétitives et intégrées qui a pour objet de soutenir le développement de produits agro-alimentaires, à forte valeur ajoutée, dans les zones géographiques stratégiques, constituant, ainsi, un levier pour l’essor de Petites et Moyennes Industries dans les collectivités territoriales.
Sous ce registre, il y a, également, la construction du Hub minier régional, par lequel, le Sénégal entend devenir un centre de référence dans l’équipement, les services et le capital humain pour les opérateurs miniers, établis en Afrique de l’Ouest, en tirant profit de ses atouts en la matière.
Le Ministre a cité en exemple, le pari industriel intégré, visant la création d’un pôle manufacturier à haute valeur ajoutée, porté par les secteurs des industries d’assemblage et de transformation.
Leral