Le virus, baptisé par l’OMS Covid-19 est désormais présent sur tous les continents avec ce cas en Égypte. En Afrique de l’Ouest, on craint déjà le pire.
Le bilan de l’épidémie du nouveau coronavirus a dépassé samedi les 1 500 morts en Chine, et un premier cas de contamination en Afrique a été constaté en Égypte. C’est le ministère égyptien de la Santé qui a annoncé vendredi avoir enregistré le premier cas sur le continent africain. Le porteur de la maladie, qui n’est pas égyptien, a été hospitalisé en quarantaine. « Des tests cliniques ont été effectués sur les cas suspects qui se sont révélés positifs pour le virus sans montrer de symptômes de maladie », a annoncé Khaled Mejahed, le porte-parole du ministère. Les personnes qui étaient en contact avec le patient seront isolées pendant deux semaines à leur domicile par mesure de précaution, a-t-il ajouté.
Ce que l’on sait
Les responsables ont pu confirmer le cas grâce à un programme de suivi mis en place par le gouvernement pour les voyageurs en provenance de pays où le virus s’est propagé. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) précise que le patient est dans un état stable. Le communiqué du ministère indique que la personne a été hospitalisée et isolée. Il n’a pas précisé la nationalité du malade ni son point d’entrée. L’Égypte est sur le pied de guerre d’autant plus que sa population a franchi le cap des 100 millions de personnes, ce qui en fait le pays le plus peuplé du monde arabe. Les autorités ont désigné l’hôpital central al-Negaila de Matrouh dans l’ouest du pays pour mettre en quarantaine les rapatriés de Chine, dont beaucoup sont des étudiants. Près de trois cents auraient déjà été évacués.
Les États d’Afrique de l’Ouest mobilisés
Ce premier cas confirmé en Égypte inquiète les experts et les dirigeants africains. Les ministres de la Santé d’Afrique de l’Ouest ont décidé vendredi à Bamako de renforcer la coopération entre leur pays pour faire face au nouveau coronavirus. Aucun cas n’a encore été confirmé dans la Cedeao, mais les carences des systèmes sanitaires en Afrique sont une préoccupation quant aux conséquences que pourrait y avoir l’apparition du virus. « Aujourd’hui, nous n’avons pas de cas avérés dans l’espace Cedeao. Mais avec 380 millions de personnes dans notre sous-région, nous n’avons même pas trois laboratoires qui peuvent prendre des cas de manière efficace », a dit le ministre malien Michel Hamala Sidibé à l’AFP à l’issue de la rencontre.