MBOUR : Après l’incendie, désarroi et déche au quai de pêche

Date:

MBOUR : Après l’incendie, désarroi et déche au quai de pêche
MBOUR : Après l’incendie, désarroi et déche au quai de pêche

Les cœurs n’étaient pas à la fête au quai de pêche de Mbour ravagé par les flammes dans la nuit du samedi au dimanche. Les activités sont à l’arrêt et le laborieux «peuple des eaux» dans le désarroi.

Des âmes en souffrance. Un spectacle de désolation. Tout est fichu ! L’eau, qui a servi à éteindre le feu, les murs noircis par la fumée, les tôles, les morceaux de bois à moitié brûlés, l’aluminium fondu témoignent de la mésaventure au quai de pêche de Mbour ravagé par un incendie dans la nuit du samedi au dimanche. Les flammes se sont déchaînées avec une certaine furie pendant presque sept heures, encombrant les lieux d’un fatras indescriptible.

Dans la partie dénommée Khelcom, l’incendie a laissé un énorme trou béant telle une clairière dans une forêt dense. Le site, jadis bruyant, est désormais squatté par des badauds et autres récupérateurs. Dans cette atmosphère de tristesse, le désespoir s’est emparé de beaucoup de personnes qui y cherchaient fortune. Il y en a qui y ont perdu leur outil de travail, une trentaine de pirogues, autant de moteurs hors-bord.

Les dommages sont incommensurables. D’autres, qui y exerçaient des activités connexes comme les charpentiers, fabricants de pirogue, les propriétaires de caisses pour la conservation du poisson, les boutiquiers, les restauratrices, scrutent l’horizon embrumé avec une vive appréhension. Les victimes croupissent dans l’oisiveté. En une nuit, tout s’est envolé ou presque.

Ce grand malheur n’a pas épargné le pêcheur Ousmane Dione qui a perdu le moteur de sa pirogue dans l’incendie. «Nous avons, comme d’habitude, dans la soirée, terminé notre journée de travail en laissant nos affaires ici. Et c’est tard dans la nuit qu’on nous a réveillés pour nous annoncer la mauvaise nouvelle», a-t-il confié, la voix empreinte d’émotion. Pour lui, plusieurs personnes sont impactées et le choc est violent. Car, poursuit-il, beaucoup de gens avaient mis toutes leurs économies dans ces activités de pêche. Et il y en a même qui ont contracté des prêts auprès des institutions financières pour acheter du matériel.

Le préjudice est, à ses yeux, aussi bien matériel que psychologique, et les victimes ont besoin d’être assistées. Serigne Mbaye n’a pas non plus été épargné par ce triste sort. Les flammes ont dévasté son atelier, le matériel et le stock de bois qui lui servait à fabriquer des pirogues. Bien qu’invoquant la fatalité, il est anéanti : «C’est beaucoup d’efforts et de labeur qui sont réduits en cendres».

Par petits groupes, les victimes se regroupent en secteurs d’activité. Aux abords du site, les propriétaires de caisses qui servaient à conserver le poisson au frais se posent également des questions sur le devenir de leurs activités. Abdoulaye Bâ, qui évalue les pertes à des dizaines de millions de FCfa, a du mal à encaisser le coup.

L’avenir, il l’appréhende avec beaucoup d’incertitudes. Les autorités administratives et municipales et des représentants du Ministère des Pêches et de l’Économie maritime étaient à leur chevet. Le réconfort et l’appui des pouvoirs publics, les sinistrés en ont bien besoin en ces temps de grande désolation.

source : Le Soleil

+ Populaires

Articles similaires
Related

La fortune d’Elon Musk, dopée par l’élection de Donald Trump, établit un nouveau record mondial

Un gouffre sépare désormais la valorisation du patrimoine d’Elon...

Cheikh hamidou kane ou le bâtisseur des temples de notre mémoire

Si L’aventure ambiguë retraçait le choc culturel de l’Occident,...

Jean baptiste valter manga officiellement ordonné évêque de ziguinchor

L’ordination a été présidée par Jean Pierre Bassène, évêque...
Share with your friends










Submit
Share with your friends










Submit
Share with your friends










Submit
Share with your friends










Submit
Share with your friends










Submit