La candidate LR concentre ses attaques sur le bilan de la maire PS sortante, qu’elle talonne dans les sondages.
À moins d’un mois du premier tour, le duel s’installe durablement entre Rachida Dati et Anne Hidalgo. Un temps distancée, la candidate LR talonne désormais la maire socialiste sortante dans les sondages (20% contre 23% selon un dernier sondage Odoxa fin janvier pour CGI et Le Figaro). Pour rattraper son adversaire, l’ancienne Garde des Sceaux intensifie ses attaques. Début février, elle affirmait dans un entretien aux Échos qu’Anne Hidalgo avait semé «l’anarchie partout» dans la capitale. Ce mardi matin, sur RTL, la tête de liste des Républicains a de nouveau concentré ses tirs sur l’édile. Et elle a fustigé ses propositions sur la piétonnisation, qu’Anne Hidalgo souhaite imposer dans le centre de Paris.
«Moi, je souhaite que les voitures puissent rouler»
«Et les enfants et les personnes âgées, vous les mettez où? Sur la trottinette? Vous faites des courses, vous les mettez où? Sur votre tête? Et après, sur le vélo? Il faut être un peu cohérent, il faut être un peu réfléchi», a raillé Rachida Dati. De son côté, la candidate LR ne veut pas «opposer les mobilités les unes aux autres». Pour elle, Anne Hidalgo «oppose le piéton à la trottinette, le vélo à la voiture». «Moi, je souhaite avoir un schéma de mobilité globale, tronçon par tronçon. Moi, je souhaite que les voitures puissent rouler», a-t-elle expliqué. Pour les piétons, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy «veut sanctuariser les trottoirs parce qu’aujourd’hui il y a un taux d’accidentologie extrêmement important».
Rachida Dati affirme que son projet répond aux «préoccupations quotidiennes» des Parisiens. «La sécurité, la propreté, la mobilité, le logement…», a notamment énoncé la candidate. Elle promet ainsi de mettre un terme à la gouvernance d’Anne Hidalgo qui «a réussi à écœurer les Parisiens de Paris». Interrogée sur d’éventuelles alliances pour élargir son socle d’électeurs dans le but de de vaincre la maire sortante, Rachida Dati a botté en touche : «Cet été, on me demandait pourquoi je ne me ralliais pas à Benjamin Griveaux, j’en serais où aujourd’hui? Les électeurs ne supportent plus ces petites combines».