L’objectif des associations d’organisations paysannes reste la production et la vente de semences de qualité dans leur espace en étant autonome. Mais également, ces organisations comptent aller vers l’autosuffisance agricole, comme nous l’a confirmé Mamadou Diang Diallo, un gros producteur de riz dans le bassin de l’Anambé et président du Comité de pilotage triennal semencier des régions sud et de Kaolack : «Nous voulons régler avec l’Isra, au niveau de la Casamance, le problème des semences. On va commencer par le pré base et les bases pour régler cette question. Nous demandons à l’État de nous financer pour disposer d’une banque semencière pour le pluvial. Donc l’agriculture sans des semences de qualité ne peut pas se développer. Nous voulons que tout le monde participe pour atteindre ces objectifs. Par ce que si nous éradiquons le problème des semences, nous éliminons en même temps le problème de la faim. Nous voulons atteindre l’autosuffisance en riz. Nous avons bénéficié des services techniques de la Sodagri dans l’amélioration de la production rizicole afin d’être autonomes en semences.»
Et il annonce sa production annuelle : « cette année, je suis à 600 ou 700 tonnes de production rizicole. Mais on peut retenir qu’avec les associations des trois régions, nous vendons 2000 tonnes et plus. Même Sedab fait partie du Comité de pilotage, mais notre souhait est de redynamiser les programmes de semences dans les trois régions. Nous voulons d’ailleurs, après le PNAR (programme national en autosuffisance en riz) assurer la production et la vente de semences sans difficultés en étant autonomes. Toutefois, pour pallier certains obstacles, il faut que nous soyons clients de nous-mêmes en ayant des programmes qui accompagnent toute la chaine. C’est pourquoi, nous saluons le soutien du PPDC et souhaitons qu’il aide les producteurs à mieux s’organiser pour produire des semences de qualité », conclura t-il…
source : Dakar Actu