À l’antenne de la BBC, l’acteur américain de 76 ans n’a pas manqué de critiquer la gestion de l’épidémie du coronavirus aux États-Unis.
POLITIQUE – Plus de 82.000 personnes sont décédées des suites de l’épidémie de coronavirus aux États-Unis. C’est le pays le plus touché au monde en termes de morts. Une situation dramatique et “shakespearienne”, selon Robert De Niro.
Invité à l’antenne de la BBC ce mardi 12 mai, l’acteur américain de 76 ans s’est exprimé sur la gestion de la crise chez lui, et notamment sur Donald Trump. “Vous avez un cinglé qui dit des choses autour desquelles les gens essaient de danser”, a soufflé le comédien, détracteur de longue date du président américain.
D’après lui, les scientifiques ne critiquent pas assez ses décisions ou prises de position. “Ils le font un peu plus au moment des audiences, en essayant de prédire avec tact ce qu’il risque de se passer, assure-t-il. C’est ce que Fauci [l’immunologiste et conseiller de la Maison Blanche sur la crise du covid-19, NDLR] fait.”
“C’est épouvantable, poursuit l’acteur. [Trump] veut être réélu. Il se fout de savoir combien de personnes meurent.” Même dans son électorat? “Non, il ne se soucie pas de ces gens, assure Robert De Niro. Et les personnes dont il prétend se soucier sont celles qu’il méprise le plus parce qu’il se soucie le moins d’elles.”
Confiné à New York, le septuagénaire n’est pas le premier à tacler publiquement le président américain sur le sujet. Il y a quelques jours, Barack Obama a parlé de “désastre chaotique absolu”. Accusé d’avoir déformé la réalité de l’épidémie, Donald Trump reproche, lui, aux “médias de désinformation” d’essayer de présenter son gouvernement “sous un mauvais jour”.
Le milliardaire républicain a plusieurs fois minimisé la dangerosité du coronavirus, déclarant dans un premier temps qu’il allait disparaître en avril grâce à la hausse des températures. Il a aussi semblé encourager les personnes infectées à ne pas s’isoler, en totale contradiction avec les consignes officielles de mise en quarantaine volontaire. Face au virus, ce dernier a même proposé des injections au désinfectant.