Pékin dénonce la “logique de tyran” de Washington

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Portrait de Xi JINPING - Président de la République populaire de Chine © Malick MBOW
Portrait de Xi JINPING – Président de la République populaire de Chine © Malick MBOW
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Pékin dénonce la “logique de tyran” de Washington
Pékin a dénoncé jeudi une « logique de tyran » après les sanctions prises par les États-Unis contre des entreprises chinoises accusées de collaborer à la militarisation de la mer de Chine méridionale.
 
Washington a annoncé mercredi des sanctions contre 24 entreprises et « plusieurs dizaines » de responsables chinois accusés d’avoir participé à la construction ou à la militarisation d’îlots artificiels en mer de Chine méridionale, une zone revendiquée en quasi-totalité par Pékin.
 
“Logique du tyran et du rapport de force”
 
En réponse, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian, a assuré que ces constructions n’avaient rien de militaire et relevaient de la souveraineté nationale. « Les propos des États-Unis constituent une ingérence flagrante dans les affaires intérieures chinoises », a lancé M. Zhao devant la presse, dénonçant « une logique de tyran et du rapport de force ». « La Chine prendra des mesures fermes pour assurer les droits et intérêts légitimes de ses entreprises et de ses ressortissants », a-t-il averti.
 
Les gourmandes revendications chinoises
 
Les relations sino-américaines ne cessent de se dégrader depuis le début de l’année autour d’une multitude de motifs: Covid-19, Hong Kong, droits de l’Homme, espionnage, technologie… En ce qui concerne la mer de Chine, le régime communiste revendique la quasi-totalité des îlots et récifs de cette région face aux autres riverains (Malaisie, Vietnam, Philippines, Brunei, Taïwan). En 2016, une cour d’arbitrage internationale a estimé que les revendications chinoises n’avaient « aucun fondement juridique », une conclusion rejetée par Pékin.
 
Les États-Unis s’opposent aux prétentions de Pékin
 
Les États-Unis s’opposent aux prétentions de la Chine. Ils conduisent ainsi régulièrement avec des navires de guerre des opérations nommées « liberté de navigation » en mer de Chine méridionale. Fin juillet, Pékin a annoncé avoir mené des exercices militaires aériens « de haute intensité » dans la zone, quelques semaines après l’arrivée de deux porte-avions américains sur place.
 
Pompeo prend parti pour les opposants chinois
 
Autre source de tension: officiellement neutre jusqu’ici, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a pris parti mi-juillet pour les riverains opposés à Pékin, jugeant les prétentions chinoises « illégales ». « Le monde ne permettra pas à la Chine de traiter la mer de Chine méridionale comme son empire maritime », a-t-il déclaré.  Pékin a par ailleurs accusé mardi les États-Unis d’avoir laissé pénétrer un avion espion dans une zone d’exclusion aérienne que l’armée chinoise utilise pour mener des exercices militaires à tir réel. La presse chinoise a mis en garde contre le risque « d’accident » impliquant les deux armées.

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