Et il faut dire que le Professeur de chimie n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Par exemple, Abdou Salam Sall déclare : ‘’Certains enseignants sont contre l’université. Ils ne renouvèlent pas leur cours, donnent de mauvaises notes et ne se soucient guère des étudiants.’’
M. Sall pense qu’il faut faire évaluer les enseignements par les étudiants et retirer les cours aux enseignants qui ne font pas de résultats.
Et pendant que l’Ugb se plaint d’une surpopulation, Abdou Salam Sall déclare : ‘’Si on avait 30 000 étudiants à l’Ugb…’’
L’ancien recteur déclare aussi que le système des bourses a atteint ses limites. Il préconise le système de crédits, tout en évitant les travers du système américain.
En tant que recteur, Abdou Salam Sall dit avoir tout fait pour que tous les bacheliers soient orientés. Mais pas dans le privé. ‘’L’orientation des bacheliers dans le privé répondait à une recommandation de la Banque mondiale qui voulait que 50 % des formés soient dans le privé. A l’arrivée, l’Etat a dépensé 52 milliards’’.
L’ancien recteur pense qu’il faut orienter les bacheliers dans le public. Mais, pour ce faire, il faut des négociations : ‘’Aucun ministre ne peut faire faire aux universités ce que les enseignants ne veulent pas.’’
Abdou Salam Sall s’est aussi exprimé sur la gouvernance universitaire, le leadership, les ressources financières, la recherche, l’Uvs, l’application des recommandations des Assises de l’éducation et de la formation…