Nouvellement installée dans les fonctions d’administrateur général du Fonds de garantie des investissements prioritaires, Thérèse Faye Diouf compte bien engager les défis
En tant que structure de compétitivité pour l’économie sénégalaise, le Fongip aura donc, dans ce contexte de crise sanitaire, un travail stratégique à mener tout en restant dans ces missions. C’est ce que va expliciter la nouvelle administratrice qui s’exprimait dans une émission télévisée sur la Tfm.
Rappelant les missions du Fonds de garantie des investissements prioritaires, Thérèse Faye évoquera d’abord les 4 principaux points qui font la spécificité de l’institution. Le Fongip devra seconder les entreprises qui ont besoin de garantie. On notera entre autres les PME, les grandes entreprises, les moyennes entreprises. Il peut exister des structures voulant faire des prêts alors que la garantie n’est pas encore à jour. Dans ce cas, c’est le Fongip peut intervenir en assurant cette garantie. Ensuite, l’accompagnement est une des missions à noter (des équipes techniques peuvent accompagner les entreprises dans initiatives spécifiques d’entreprise dans des secteurs précis). Le Fongip doit également faire le suivi. Par exemple, une fois la garantie obtenue, ce suivi doit être mené pour qu’après, ce qui doit revenir à l’État, puisse bien être estimé. Enfin, la bonification auprès des institutions financières. Thérèse Faye rappelle également que le Fongip travaille également avec les structures financières décentralisées, les mutuelles de crédit à travers l’entrepreneuriat et les mécanismes de financement menées par certaines structures financières.
Abordant la question de la relance économique où le Fongip a reçu une enveloppe de 300 milliards de francs CFA, l’administratrice Thérèse Faye Diouf précise qu’après ce plan de résilience qui avait permis à plusieurs entreprises de maintenir et préserver les emplois, la relance est donc profilée. Ainsi, une enveloppe de 300 milliards de francs CFA est dégagée pour permettre aux entreprises affectées par les effets de la covid-19. Cependant, pour interroger l’impact d’une structure comme le Fongip dans ce cas, Thérèse Faye Diouf réaffirme que : » ces entreprises affectées vont bénéficier d’un montage financier à travers un mécanisme impulsé par l’État en considérant notamment les secteurs prioritaires dans lesquels évoluent ces entreprises.
Ainsi, selon le secteur spécifique de chaque entreprise, un pourcentage de garantie est donc estimé. S’il s’agit d’une grande entreprise, c’est dans la fourchette de 2 milliards environ, si c’est une très petite entreprise, elle sera inférieur à 100 millions et s’il s’agit une moyenne entreprise c’est entre 100 millions et 2 milliards. Ce qui est important et qui sera notée par l’administrateur du Fongip, c’est que pour toute entreprise qui a besoin de garantie, dans ce contexte de relance économique, « l’État a mis en place un dispositif pour que le taux d’intérêt ne dépasse pas 5,5%, la durée minimale de remboursement du prêt est de 7 ans et la durée maximale 10 ans ».
Il est donc à signaler, selon Thérèse Faye, qu’auparavant les taux d’intérêt tournaient autour de 8 à 9%. Toutefois, dans ce contexte sanitaire particulier où on parle de relance économique, il est à saluer cet engagement de l’État et des banques à contribuer à la relance de l’économie en soutenant ces entreprises. Thérèse Faye Diouf pour clore ce chapitre, estime que le Fongip, en collaboration avec son ministère de tutelle, est disponible à accompagner ces entreprises en rapport avec les banques dans lesquelles elles trouvent leur compte.
source : Dakar Actu