Face à l’émergence de nouveaux variants de coronavirus plus contaminants, faudrait-il désormais porter un masque FFP2? Le point sur ses avantages et inconvénients.
CORONAVIRUS – En Autriche et en Bavière en Allemagne, les masques FFP2 sont désormais obligatoires dans les transports et les commerces depuis le 17 janvier. Plus protecteurs que les masques chirurgicaux, leur usage est envisagé pour lutter contre l’émergence des nouveaux variants du coronavirus davantage contagieux.
Mais le port de ces masques s’accompagne aussi de certains désagréments, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus, qui fait le point sur les avantages et inconvénients des FFP2.
Si les masques chirurgicaux ont été préconisés pour l’ensemble de la population, c’est avant tout parce qu’ils préviennent la transmission du virus en bloquant les micro-particules expirées par les porteurs des masques. Un masque chirurgical arrête ainsi 90% des aérosols rejetés lors de l’expiration.
Mais les masques FFP2 font mieux. Non seulement ils sont aussi efficaces que les masques chirurgicaux pour arrêter les particules expirées, mais ils filtrent également 94% des aérosols inhalés.
Porter un masque chirurgical permet de protéger son entourage. L’utilisation d’un FFP2, permet elle de protéger à la fois le porteur du masque ET son entourage. C’est la raison pour laquelle jusqu’à présent les masques FFP2 avaient été recommandés pour le personnel soignant, susceptible d’être en contact avec des patients contaminés.
Les masques FFP2 ne sont cependant pas sans inconvénient.
D’abord, leur prix: un masque FFP2 coûte dix fois plus cher qu’un masque chirurgical. Ensuite, les FFP2 sont à l’usage plus contraignant à porter. Rigides, ils sont difficiles à ajuster ce qui pousse leurs utilisateurs à les manipuler, un comportement qui peut favoriser la transmission du virus.
Pour toutes ces raisons, les scientifiques demeurent réservés sur la généralisation des masques FFP2 à toute la population. Et le ministre de la Santé, Olivier Véran a déclaré à France Inter de ne pas envisager de changer les recommandations les concernant pour étendre leur usage au-delà du personnel soignant.