Après la révélation de l’apparition du variant britannique du coronavirus au Sénégal par le professeur Souleymane Mboup, les sénégalais se sont posés beaucoup de questions. Des interrogations auxquelles le président fondateur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation a apporté des réponses en marge du panel organisé ce vendredi 29 janvier par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) au siège de l’IRESSEF, à Diamniadio.
Sur le niveau de circulation de ce nouveau variant de la COVID-19 au Sénégal, le Professeur dira qu’il est bas. «
Le niveau de circulation du variant britannique est bas parce qu’on a dû faire un nombre impressionnant d’échantillons pour pouvoir le trouver », a-t-il expliqué en précisant que pour le moment, cette nouvelle souche n’a été trouvée que sur une seule personne. Le Professeur Mboup s’est cependant gardé de s’épancher sur la porte d’entrée du patient par lequel le variant britannique est arrivé au Sénégal.
Le scientifique qui a rappelé dans sa présentation intitulée « Mutants SARS-COV-2 : quels mutants » que le virus a muté 12.000 fois, a tenu à mettre les points sur les i à propos du lien supposé entre la variante anglaise et l’installation de la deuxième vague au Sénégal. À l’en croire, il n’existe pas de lien puisque la deuxième phase du coronavirus a précédé la détection du variant britannique.
Dans la même veine, le Professeur Mboup dit n’avoir pas vu derrière la hausse des décès constatés au Sénégal ce variant. «Il est vrai qu’il y a une hausse de cas ce qui conduit à une flambée de cas graves. Mais on peut dire que pour le moment, le nouveau variant n’a rien à voir avec la hausse des décès », soutient-il au micro de Dakaractu.
S’agissant des symptômes particuliers qui devraient alerter les potentiels porteurs de la nouvelle souche, le Pr Mboup fera savoir qu’il n’est pas pour le moment en mesure d’en identifier. Cependant, il attire l’attention des uns et des autres sur sa virulence chez les personnes âgées même si c’est à un niveau faible.
Dans tous les cas, il invite à renforcer les mesures préventives pour empêcher une propagation de ce nouvel arrivant qui a montré des capacités de nuisance réelle dans d’autres pays.
Parallèlement, le virologue exhorte ses confrères scientifiques à surveiller l’évolution de l’épidémie pour une bonne maîtrise de la propagation du virus et de ses différentes formes.
source : Dakar Actu