A la UneActualitésDémission Affaire Duhamel : ce rapport qui a poussé le Montpelliérain Frédéric Mion à démissionner de Sciences Po De: Mbow Date: 2021-02-14 Frederic MION©Malick MBOW Frédéric Mion a quitté son poste de directeur de l’école Sciences Po de Paris mardi 9 février. MAXPPP – VINCENT ISOREFaits divers, Justice, Société Publié le 12/02/2021 à 08:12 , mis à jour à 16:59 Le Montpelliérain Frédéric Mion, directeur de l’école Sciences Po Paris, a démissionné mardi 9 février après avoir pris connaissance du rapport des inspecteurs de la mission dépêchée par la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, après les accusations d’inceste à l’encontre du politologue Olivier Duhamel. Sciences Po Paris est au coeur de la tourmente. À la suite des accusations d’inceste visant le célèbre politologue Olivier Duhamel, le directeur de Sciences Po Paris, Frédéric Mion, a finalement démissionné ce mardi 9 février. Il a écrit une lettre aux étudiants et à la communauté éducative, relayée ensuite sur le comptes Twitter de l’Institut d’études politiques de Paris, pour expliquer sa décision. Il a avoué avoir été averti des accusations Le Montpelliérain, âgé de 51 ans et ancien élève du lycée du Mas-de-Tesse, a avoué avoir été averti des accusations portées à l’encontre d’Olivier Duhamel, alors président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), par l’ex-ministre et enseignante Aurélie Filippetti, vraisemblablement en 2018. A lire aussi : Le Montpelliérain Frédéric Mion désigné à la tête de Sciences Po Duhamel accusé d’inceste sur le frère de Camille Kouchner Dans son livre « La Familia Grande » paru le 7 janvier, la juriste Camille Kouchner, fille de Bernard Kouchner, accuse Olivier Duhamel, son beau-père, d’agressions sexuelles sur son frère jumeau à l’âge de 14 ans. Qui depuis a porté plainte à l’encontre de son présumé bourreau. Face à ces accusations, Olivier Duhamel avait simplement réagi en annonçant quitter ses fonctions « pour préserver les institutions » dans lesquelles il travaille. Il présidait notamment le club d’influence Le Siècle et de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP). Le Montpelliérain se savait en sursis Si Frédéric Mion n’avait pas envisagé de démissionner dans un premier temps, la pression aura finalement été trop forte. En effet, comme le rappelle Marianne, le directeur de l’Institut d’études politiques de Paris, Frédéric Mion, se savait en sursis. Il dirigeait Sciences Po Paris depuis 2013 Pour mémoire, l’ancien secrétaire général de Canal+, le normalien Frédéric Mion, originaire de Montpellier, avait été désigné à la tête de Sciences Po en 2013. Il avait succédé à Richard Descoings, décédé brutalement à New-York. « J’ai jugé en conscience que mon devoir était de ne pas quitter mon poste avant que soit menée à bien l’enquête diligentée (…) par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la jeunesse. Le rapport provisoire de cette inspection (…) confirme qu’aucun système de silence concerté ou de complaisance n’a existé au sein de notre établissement », écrit-t-il. « Le rapport pointe toutefois de ma part des erreurs de jugement, dans le traitement des allégations dont j’avais eu communication en 2018, ainsi que des incohérences dans la manière dont je me suis exprimé sur le déroulement de cette affaire après qu’elle a éclaté. Je mesure le trouble qui en résulte et j’en assume l’entière responsabilité », poursuit-il, espérant que sa démission « permettra le retour à la sérénité si nécessaire au travail de toutes et de tous ». « Erreurs de jugement » et « incohérences » Il a démissionné brutalement mardi soir, « après avoir découvert les premières conclusions du rapport d’inspection lancée par les ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale. Ce rapport, dont des extraits lui ont été transmis mardi après-midi à la suite des révélations de Marianne. Comme le rapporte Le Monde, ce rapport de 45 pages regroupant les témoignages de 68 personnes appartenant à Sciences Po, accable Frédéric Mion. « Il apparaît que M. Mion a non seulement menti aux enseignants, aux étudiants de Sciences Po et à la presse, à propos de sa connaissance de l’affaire Duhamel, mais aussi à l’inspection elle-même. L’inspection souligne ainsi la volonté de M. Mion « de ne pas divulguer l’intégralité des informations dont il dispose et des décisions qu’il a prises ». 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Frederic MION©Malick MBOW Frédéric Mion a quitté son poste de directeur de l’école Sciences Po de Paris mardi 9 février. MAXPPP – VINCENT ISOREFaits divers, Justice, Société Publié le 12/02/2021 à 08:12 , mis à jour à 16:59 Le Montpelliérain Frédéric Mion, directeur de l’école Sciences Po Paris, a démissionné mardi 9 février après avoir pris connaissance du rapport des inspecteurs de la mission dépêchée par la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, après les accusations d’inceste à l’encontre du politologue Olivier Duhamel. Sciences Po Paris est au coeur de la tourmente. À la suite des accusations d’inceste visant le célèbre politologue Olivier Duhamel, le directeur de Sciences Po Paris, Frédéric Mion, a finalement démissionné ce mardi 9 février. Il a écrit une lettre aux étudiants et à la communauté éducative, relayée ensuite sur le comptes Twitter de l’Institut d’études politiques de Paris, pour expliquer sa décision. Il a avoué avoir été averti des accusations Le Montpelliérain, âgé de 51 ans et ancien élève du lycée du Mas-de-Tesse, a avoué avoir été averti des accusations portées à l’encontre d’Olivier Duhamel, alors président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), par l’ex-ministre et enseignante Aurélie Filippetti, vraisemblablement en 2018. A lire aussi : Le Montpelliérain Frédéric Mion désigné à la tête de Sciences Po Duhamel accusé d’inceste sur le frère de Camille Kouchner Dans son livre « La Familia Grande » paru le 7 janvier, la juriste Camille Kouchner, fille de Bernard Kouchner, accuse Olivier Duhamel, son beau-père, d’agressions sexuelles sur son frère jumeau à l’âge de 14 ans. Qui depuis a porté plainte à l’encontre de son présumé bourreau. Face à ces accusations, Olivier Duhamel avait simplement réagi en annonçant quitter ses fonctions « pour préserver les institutions » dans lesquelles il travaille. Il présidait notamment le club d’influence Le Siècle et de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP). Le Montpelliérain se savait en sursis Si Frédéric Mion n’avait pas envisagé de démissionner dans un premier temps, la pression aura finalement été trop forte. En effet, comme le rappelle Marianne, le directeur de l’Institut d’études politiques de Paris, Frédéric Mion, se savait en sursis. Il dirigeait Sciences Po Paris depuis 2013 Pour mémoire, l’ancien secrétaire général de Canal+, le normalien Frédéric Mion, originaire de Montpellier, avait été désigné à la tête de Sciences Po en 2013. Il avait succédé à Richard Descoings, décédé brutalement à New-York. « J’ai jugé en conscience que mon devoir était de ne pas quitter mon poste avant que soit menée à bien l’enquête diligentée (…) par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la jeunesse. Le rapport provisoire de cette inspection (…) confirme qu’aucun système de silence concerté ou de complaisance n’a existé au sein de notre établissement », écrit-t-il. « Le rapport pointe toutefois de ma part des erreurs de jugement, dans le traitement des allégations dont j’avais eu communication en 2018, ainsi que des incohérences dans la manière dont je me suis exprimé sur le déroulement de cette affaire après qu’elle a éclaté. Je mesure le trouble qui en résulte et j’en assume l’entière responsabilité », poursuit-il, espérant que sa démission « permettra le retour à la sérénité si nécessaire au travail de toutes et de tous ». « Erreurs de jugement » et « incohérences » Il a démissionné brutalement mardi soir, « après avoir découvert les premières conclusions du rapport d’inspection lancée par les ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale. Ce rapport, dont des extraits lui ont été transmis mardi après-midi à la suite des révélations de Marianne. Comme le rapporte Le Monde, ce rapport de 45 pages regroupant les témoignages de 68 personnes appartenant à Sciences Po, accable Frédéric Mion. « Il apparaît que M. Mion a non seulement menti aux enseignants, aux étudiants de Sciences Po et à la presse, à propos de sa connaissance de l’affaire Duhamel, mais aussi à l’inspection elle-même. L’inspection souligne ainsi la volonté de M. Mion « de ne pas divulguer l’intégralité des informations dont il dispose et des décisions qu’il a prises ». MIDI LIBRE