Pour son livre « Tant qu’on est tous les deux », en librairies ce mercredi 25 août, Gaël Tchakaloff a évolué au plus près du président de la République, notamment durant la crise sanitaire. L’occasion pour l’écrivaine et journaliste de constater qu’Emmanuel Macron pouvait parfois se montrer sanguin…
Scientifiques, ministres… C’est à croire que personne n’a été épargné par Emmanuel Macron depuis le début de la crise sanitaire. Sous pression durant cette période, le président de la République a parfois eu du mal à garder son sang-froid face à ses collaborateurs. C’est ce qu’a constaté Gaël Tchakaloff dans son livre Tant qu’on est tous les deux (Éd. Flammarion) à paraître ce mercredi 25 août : « Parce que le chef dit tout et son contraire, parce qu’il n’a le temps de rien, parce que le Patron ordonne, ‘il faut virer tel et tel conseiller incompétent, mais virez-le-moi sur-le-champ !’, et que, cinq minutes après, son bras droit, Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, refuse de le faire« , a rapporté l’écrivaine et journaliste, relatant une nouvelle colère d’Emmanuel Macron.
Au plus près du chef de l’État pendant deux ans, Gaël Tchakaloff a observé l’homme bien sûr, mais aussi l’exercice du pouvoir et la solitude qui en découle : « Vous courez, vous courez, vous vous épuisez. Et rien ne change autour. Ni ceux qui considèrent que le Patron tranche trop ou pas assez, ni ceux qui pensent qu’il veut trop plaire à tout le monde ou qu’il ne fédère pas suffisamment, qu’il n’a pas su prendre les bonnes décisions au bon moment, qu’il fait trop vite, trop mal, pas assez vite, trop près de l’action, trop loin de la réflexion, trop ou pas assez quelque chose tous les jours. » Inutile de préciser que les nerfs d’Emmanuel Macron ont été mis à rude épreuve depuis que le Covid-19 a fait son apparition sur le territoire.
Son dernier coup de sang
Après avoir piqué « une colère d’enfant« au sujet du reconfinement, puis avoir recadré sèchement ses ministres, Emmanuel Macron s’est agacé du manque de vigilance et de respect des mesures sanitaires dans les aéroports parisiens, a rapporté Le Canard Enchaîné, début juillet. Dans ses pages, l’hebdomadaire satirique a révélé que le locataire de l’Élysée aurait été informé de ces manquements au protocoles sanitaire par son secrétaire d’État aux Affaires Européennes, Clément Beaune. Ce dernier aurait en effet constater, de ses propres yeux, les défaillances sanitaires à Roissy.
Une information qui n’a pas été très bien accueillie à l’Élysée, déjà « un peu tendu(e) ces temps-ci. » « Furieux de ces manquements aux règles« , le président aurait tapé du poing sur la table et aurait demandé un renforcement des contrôles dans les aéroports parisiens. Alors qu’il a récemment fustigé les anti-pass sanitaire, le chef de l’État a rappelé avec fermeté sur les réseaux sociaux : « Le vaccin sauve des vies, le virus tue. »