« Vous avez remarqué qu’il y a sept acteurs qui interviennent dans l’assainissement que sont, entre autres, Onas, Agetip, Ageroute. Cette multiplicité des acteurs qui interviennent font qu’on n’a pas un interlocuteur dédié. Aussi, le programme a trois noms de façon officielle à savoir le programme décennal contre les inondations, le programme décennal de lutte contre les inondations et le plan décennal de lutte contre les inondations. C’est la cacophonie totale », a-t-il soutenu.
Le député de poursuivre : « Nous avons préconisé la mise en place d’un autre programme qui se fera de manière coordonnée. On doit institutionnaliser l’assainissement dans notre politique d’urbanisation parce qu’il ne fait pas partie de nos priorités aujourd’hui. On a vu des organes de l’Etat faire des lotissements sans pour autant prévoir l’assainissement. La preuve, dit-il, si vous regardez la nouvelle ville de Diamniadio c’est une catastrophe en matière d’assainissement. Avec tous les milliards qu’on a injectés là-bas il n’y a aucune canalisation. Donc, ne soyons pas surpris si demain Diamniadio se retrouve dans la même situation que Keur Massar ».
Par ailleurs, le parlementaire a dit qu’on peut tout reprocher à l’Assemblée nationale sauf le sérieux dans cette mission d’information. « On l’a fait avec tout le sérieux qu’il fallait. On a fait les constats et donné des recommandations. Maintenant, il appartient au gouvernement et au peuple sénégalais de faire de telle sorte que ces recommandations puissent servir à quelque chose », a-t-il dit.
Sur la pertinence de cette mission d’information, il a soutenu qu’elle a permis d’avoir des informations. Parce que, renseigne-t-il, personne ne pouvait avouer qu’on a dépensé 511 milliards avant que cette mission d’information ne dépose ses conclusions. Sur une question de savoir est-ce que le montant dépensé correspond à ce qui a été vu sur le terrain ? Il a rétorqué que : « Je dois avouer qu’en tant que député on ne peut pas dire que ce qui a été dépensé correspond à ce qu’on a trouvé sur le terrain. Parce qu’on n’a pas les outils nécessaires pour vérifier cela. Ça, c’est le travail des organes de contrôle. »