JOUE LA COMME DONALD « Quand on fait des affiches et qu’on recherche des parrainages, c’est qu’on est candidat », a aussi affirmé Marine Le Pen
Y aura-t-il un « Make France Great Again » ? Marine Le Pen n’y croit pas. La leader du RN a en effet affirmé samedi qu’elle « ne partageait pas » la « théorie selon laquelle la France attend un Trump » et qu’elle l’avait dit au polémiste Eric Zemmour, dont les intentions pour la présidentielle font l’objet de spéculations.
« Je lui ai dit que la théorie selon laquelle la France attend un Trump est une théorie que je ne partage pas », a déclaré la candidate à l’Elysée devant plusieurs journalistes en marge de sa rentrée à Fréjus (Var), alors que l’hypothèse d’une candidature du polémiste, aux positions très radicales sur l’immigration, agite le Rassemblement national.
« On regarde cela avec beaucoup de calme »
La cheffe du RN pense qu’Eric Zemmour sera candidat mais qu’il « n’ira pas jusqu’au bout ». « Quand on fait des affiches « Zemmour président » et qu’on recherche des parrainages, c’est qu’on est candidat », a-t-elle dit. Mais pour une campagne présidentielle, qui est un « parcours d’obstacles », « il faut un projet, l’avoir maturé, des équipes, et réunir des parrainages ». L’éventuelle candidature d’Eric Zemmour, « ça ne m’inquiète ni ne m’angoisse, on regarde cela avec beaucoup de calme » et sans « fébrilité », a-t-elle assuré.
A propos de la décision du CSA de décompter le temps de parole d’Eric Zemmour, elle a souhaité le respect de « toutes les règles, rien que les règles, mais pour tout le monde ». Pour autant, « on va avoir le moment du troisième homme. On en a eu beaucoup », a-t-elle affirmé, citant les candidatures passées de Jean-Pierre Chevènement, François Bayrou ou encore Arlette Laguiller, ainsi que des candidatures « marginales » proches de son camp, comme Bruno Mégret, Philippe de Villiers ou Nicolas Dupont-Aignan.