Les résidents des alentours du bâtiment du service d’hygiène ont exprimé leur calvaire dans une lettre adressée au maire de leur commune. Ils déplorent le tapage causé par les commerçants et les vendeurs ambulants au pied de leurs immeubles. Pour eux, la situation est invivable et peu dégénérer d’un moment à l’autre.
Il y a un an, le Commissariat de Police de Rebeuss avait été saisi à la demande du Sous-Préfet de l’arrondissement de Dakar-Plateau, pour mettre un terme à la terrible nuisance sonore au niveau de l’Avenue Petersen X Avenue Blaise Diagne.
L’intervention avait porté ses fruits pour le grand bonheur des habitants des lieux. Une joie qui a été de courte durée. Un an après, les commerçants ont repris possession des lieux et font régner l’anarchie au grand dam des populations environnantes.
Ces dernières affirment qu’en plus de la nuisance sonore, elles éprouvent des difficultés à accéder ou à sortir de leurs domiciles la journée, la faute aux occupations anarchiques. Une situation qui empire car depuis lundi, un nouveau venu dicte sa loi à l’Avenue Petersen X Avenue Blaise Diagne. Il s’agit d’un « vendeur tablier » communément appelé vendeur ambulant. Non content d’occuper illégalement la voie publique, en se mettant à l’intersection, bloquant de ce fait, le passage des véhicules sur cette voie d’accès au centre-ville, il a installé ses marchandises sur la voie publique. Comme si cela ne suffisait pas, il crie, hurle et jubile toute la journée durant, de 8h à 19h tout en méprisant les habitants. Même l’intervention des autres tabliers ne l’a pas fait entendre raison. Il se dit intouchable et se montre agressif et provocateur, les deux bras en l’air, brandissant le V de la victoire.
Ras-le-bol des habitants
C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les habitants de cette avenue ont décidé de faire appel au maire de la commune de Dakar-Plateau pour mettre un terme à ce tohu-bohu qui n’a que trop duré. »Nous vous exhortons, à votre tour, à consolider cet acquis, en l’élargissant au désengorgement de l’espace de nos immeubles pour nous permettre de vivre dignement, dans la paix, la quiétude, dans un environnement sain, et d’y accéder sans obstacle » souhaitent-ils en faisant allusion à l’intervention de la police l’an dernier sous ordre du sous-préfet de Dakar-Plateau. Outre, la nuisance sonore et l’occupation anarchique, l’insécurité s’invite dans ce lot de désagrément. En effet, une fois la nuit tombée, ces lieux sont pris d’assaut par des sans-abri et des consommateurs de stupéfiants en tout genre (alcool, drogue…). Par ailleurs, les habitants ont rappelé que cette situation entache l’image de la commune et dissuade de nombreuses personnes, dont des étrangers, à y aménager, même temporairement.