Après le communiqué rendu public hier, le recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Ousmane Thiaré, a informé du report de la reprise des activités pédagogiques initialement prévues le 4 octobre 2021. Pour les motifs de ce report, le président de l’Assemblée a évoqué des difficultés auxquelles est confronté le Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (CROUS). Toutefois, les responsables du CROUS ont tenu à apporter des éclaircissements par rapport à cette situation.
Et c’est pour préciser que de leur coté, ils étaient fin prêts pour la reprise. « Au moment où on parle de report de la date d’ouverture du campus universitaire qui fait déjà couler beaucoup d’encre et de salive, il est nécessaire d’apporter des précisions pour éclairer la lanterne des uns et des autres sur certains nombres de points. En ce qui concerne la restauration, il faut préciser que c’est au lendemain de la fermeture du campus social qu’on a commencé à dérouler l’agenda des travaux de vacances qui comprenaient entre autres la désinfection, la désinsectisation, le curage général du réseau d’assainissement, le démontage total des batteries de productions pour entretien et maintenance, la maintenance des chambres froides et le carrelage intégral du restaurant numéro 2. Tous ces travaux ont été menés avec beaucoup d’efficacité, parce qu’on avait en ligne de mire l’ouverture du 4 octobre. Donc on était fin prêts pour l’ouverture, mais on ne savait pas que la date allait être reportée », a précisé Ibrahima Baldé, chef de service des restaurants universitaires. Il a ajouté que tout avait été fait pour permettre aux étudiants de revenir dans des conditions optimales.
« Au jour d’aujourd’hui, toutes les activités qui devaient être faites pour permettre aux étudiants de revenir dans d’excellentes conditions de restauration ont été menées. Mieux encore, nous disposons de deux restaurants avec une capacité d’accueil de 10 000 personnes pour un effectif de 15 000 âmes. Donc, vous comprenez aisément les enjeux. Le directeur du CROUS l’ayant compris, s’est lancé, avec son administration, dans un équipement progressif du gros matériel pour permettre l’augmentation de la capacité de production des restaurants pour faire face aux défis de la montée en puissance de l’Université de Saint-Louis », a-t-il soutenu.
Chef de la division de l’hébergement, Mamadou Moustapha Ba a abondé dans le même sens pour dire que du coté de l’hébergement, le nécessaire avait été fait pour la reprise. « En ce qui concerne l’hébergement, toutes les dispositions avaient été prises pour qu’à la date du 4 octobre, les étudiants puissent revenir dans de bonnes conditions et trouver l’environnement très propre », a-t-il assuré. Toutefois, le Dr Bassirou Dieye, chef de service administratif de CROUS, a indiqué que la restauration n’est pas gérée directement par le CROUS. « Depuis 1994, suite à une reforme, la gestion et l’exploitation des restaurants universitaires sont confiées à des tiers. Maintenant, il se trouve que les exploitants ont envoyé un courrier au CROUS, pour lui faire savoir que compte tenu du niveau d’endettement, ils ne sont plus en mesure d’assurer correctement leurs prestations, parce qu’ils sont lâchés par les banques, leurs fournisseurs et même leurs employés. La capacité d’endettement autorisé était de 500 millions. Lors du dernier appel d’offres, il a été revu à 600 millions. Aujourd’hui, les repreneurs devaient assurer leurs prestations jusqu’à hauteur d’un milliard 200 millions. Il se trouve que la dette est aujourd’hui à hauteur de 2 milliards », a fait savoir Dr Bassirou Dieye.