La candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle 2022 n’a toujours pas été annoncée. Pourtant, La Dépêche du midi s’intéresse déjà, dans son édition du mercredi 13 octobre 2021, au financement de cette future campagne, ainsi qu’à la fortune personnelle du polémiste.
Ira, ira pas ? Alors que la campagne présidentielle a déjà commencé pour certains candidats comme Marine Le Pen ou Anne Hidalgo, les deux personnalités les plus haut placées ces dernières semaines dans les sondages ne se sont toujours pas officiellement déclarées candidates. Si la candidature d’Emmanuel Macron à sa propre réélection ne fait presque aucun doute, celle d’Éric Zemmour n’en fait plus beaucoup non plus. L’écrivain et polémiste, ancien chroniqueur sur CNews, n’a de cesse de grimper dans les sondages, au point de ravir la seconde place de Marine Le Pen dans les intentions de vote selon certains instituts ces dernières semaines, et même récupérer le soutien de… son père, Jean-Marie Le Pen. Mais une question se pose désormais : comment Éric Zemmour, qui n’appartient à aucun parti politique traditionnel, va-t-il bien pouvoir financer une onéreuse campagne présidentielle ?
Des soutiens suffisants ?
Le quotidien régional La Dépêche du midi s’est intéressé à la question dans son édition du mercredi 13 octobre 2021. Il commence par éluder la possibilité d’une fortune personnelle cachée : malgré des revenus estimés à « presque 50.000€ par mois« , le polémiste n’a pas de quoi financer lui-même sa route vers l’Elysée. Non, il nécessite pour cela l’appui de soutiens bien plus fortunés. Le quotidien avance en effet qu’Eric Zemmour peut compter sur un prêt conséquent de 300.000€ si (ou plutôt quand) il confirme sa candidature à la présidentielle de 2022. Un prêt accordé par l’entrepreneur Charles Gave, ancien soutien de Nicolas Dupont-Aignan et proche de la mouvance identitaire.
Eric Zemmour pourra également compter sur le soutien… des banques, qui ne devraient pas trop rechigner à lui accorder des prêts en raison de ses scores dans les sondages. En effet, un candidat réunissant 5% des votes au premier tour de la présidentielle voit ses frais de campagne intégralement remboursés, or l’ancien chroniqueur de Laurent Ruquier est déjà aux alentours des 15%. De quoi largement financer une campagne présidentielle sans prendre trop de risques, malgré l’absence de soutien d’un grand parti. Une aventure déjà tentée par un certain Emmanuel Macron en 2017, avec le succès qu’on lui connaît.