Mont Sainte-Odile : 10 km de muraille énigmatique
La lumière du petit matin inonde un empilement de pierres dans la forêt : c’est ici un morceau du mystérieux « mur païen », qui encercle le plateau situé au sommet du mont le plus célèbre du Bas-Rhin, où se trouve aussi l’abbaye de Hohenbourg. Vestige gallo-romain ? Sanctuaire ancestral ? Aujourd’hui, la randonnée le long du fameux mur s’impose, avant ou après la visite de l’abbaye.
Mont Sainte-Odile : pour être émerveillé aux larmes
Chassée par son père parce qu’aveugle, la malheureuse Odile, fille du duc d’Alsace, fut pourtant inconsolable à la mort de ce dernier, et dans cette chapelle des Larmes aurait prié pour le salut de son âme. Au plafond, richement décoré de mosaïques colorées en 1935, les symboles des évangélistes, l’Ange de Mathieu sur la gauche, et le Taureau de Luc sur la droite.
Sacré Donon
Ce curieux temple au sommet de la montagne du Donon (Bas-Rhin) n’a rien d’antique : la construction, pastiche gréco-romain en grès rose des Vosges, date du XXe siècle et il n’est qu’un hommage aux civilisations d’hier : le site était jadis un sanctuaire consacré à Mercure et aux divinités anciennes. De là, vue spectaculaire assurée.
Marthille, sur la piste au trésor
Où est caché le magot – au moins 150 kilos d’or, en pièces et lingots ayant appartenu au duc d’Enghien – dont la légende veut qu’il fut abandonné dans les environs du village lorrain de Marthille (Moselle) ? Peut-être près d’ici, juste à la sortie du village, autour de la chapelle Saint-Jean aujourd’hui abandonnée.
Le Bois des Seigneurs reste muet
À la fin des années 1920, ils étaient nombreux à venir fouiller par ici, dans le bois des Seigneurs, armés de pelles et de pioches. Tous cherchaient, en vain, l’extraordinaire trésor du duc d’Enghien, dont une légende assure qu’il serait enterré dans ce bois, à une enjambée du village de Marthille.
Bucolique Marthille
À la lisière du bois des Seigneurs », la campagne et les fleurs des champs, avec, au fond, le très paisible petit village de Marthille, 170 habitants… paisible, en attendant, qui sait, la moisson de pièces d’or par un heureux chasseur de trésor, qui fera du village le centre du monde ?
À Ribeauvillé, d’un château l’autre
Trois bâtisses médiévales surplombent la charmante ville haut-rhinoise : le château du Haut-Ribeaupierre, celui de Saint-Ulrich, d’où a été prise cette photo, et celui du Girsberg, que l’on aperçoit ici, tous construits entre les XIe et XIII siècles. Ils forment la porte d’entrée d’un massif vosgien à part, le Taennchel, une montagne où les légendes vont bon train.
À Rouffach, inoubliables sorcières
Non loin d’ici on brûla, jadis, au moins une cinquantaine de sorcières. À Rouffach, jolie commune de 4500 habitants, dans le Haut-Rhin, on les fête encore tous les étés. Il faut dire que le village a un passé un peu particulier : ici se tinrent, entre le XVe siècle et la fin du XVIIe, de multiples procès en sorcellerie. Dont l’issue était souvent, quelles que fussent les protestations des intéressées, le bûcher.
Au Haxakessel, un festin au goût d’étrange
Bienvenue au Caveau du Haxakessel, « le chaudron de la sorcière ». En réalité, le nom d’un restaurant du centre de Rouffach où la décoration mise tout sur les figurines au nez crochu juchées sur des balais. Au menu : haxasurkrut, la choucroute de la sorcière bien sûr. En lieu et place de cet établissement, situé place de la République, se tenait jadis, dans les caves voûtées, le siège local de l’Inquisition, où les supposées sorcières passaient en jugement.