INITIATIVE «TAARAL NDAKARU», L’ART POUR EMBELLIR LES BIDONVILLES

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Peinture Cars rapides - Auteur : Jules SAGNA

C’est avec un workshop en art plastique que le lancement du projet Taaral Ndakaru a eu lieu la semaine dernière à Sandial, un quartier traditionnel de Dakar

Par Amadou MBODJ  |   Publication 30/10/2021

C’est avec un workshop en art plastique que le lancement du projet Taaral Ndakaru a eu lieu la semaine dernière à Sandial, un quartier traditionnel de Dakar.

La manifestation avait pour thème : «Taarou Thiébou dieune, notre plat national qui mérite une préservation de toutes ses composantes.» Cela à un moment où l’on parle de «la rareté du bon poisson ainsi que de la cherté des légumes et autres condiments».

L’art est un moyen de rendre belle la réalité. Et ce n’est pas Mamadou Ndiaye Thia, artiste-plasticien et lauréat du premier prix du Salon national des arts plastiques du Sénégal, qui dira le contraire pour avoir fait de l’embellissement des bidonvilles son combat personnel. C’est ce qui lui vaut, en tant que directeur, d’initier le projet Taaral Ndakaru lancé les 14 et 15 de ce mois-ci pour faire des bidonvilles se trouvant dans les 19 communes de la capitale sénégalaise, les plus «beaux endroits». «Le projet a démarré, d’autres étapes seront dans d’autres villes de Dakar, embellir les murs, des bidonvilles, les espaces pour avoir des galeries d’exposition et des airs de jeux pour les enfants», informe Mamadou Ndiaye Thia en parlant du lancement du projet dans le quartier traditionnel de Sandial, situé dans la commune du Plateau.

En partenariat avec la ville de Dakar Art culture (Aac), le Festival miroir international de Dakar (Fesmir), l’initiateur de ce projet de souligner «que ce qui nous a amené à ce projet c’est d’apporter notre touche à l’embellissement des bidonvilles, parce qu’en réalité, la face cachée de Dakar, ce sont ces bidonvilles-là. Je donne l’exemple du quartier où je j’habite et où je travaille, Sandial. C‘est un quartier traditionnel qui se situe à Ponty, au 57 avenue Georges Pompidou, derrière la pharmacie Guignon, l’hôtel Ganalé, jusqu’au Centre culturel français, c’est un grand bidonville où les gens ne peuvent imaginer ce qui se passe à l’intérieur, avec un bouillonnement très dense où se côtoient beaucoup de métiers, telles la menuiserie, la mécanique et la tapisserie. Il y a des gens qui vivent ici», ajoute l’artiste peintre. Et ce dernier de rajouter en parlant de l’autre objectif visé : «il y a tellement de Bidonvilles à Rebeuss, Sandial, au Diamono, Rue Grasland, nous voulons en faire des galeries et transférer la Biennale de Dakar dans ces lieux», avance-t-il. Avant de dire que l’effet recherché est de faire en sorte que «les populations puissent s’approprier de la Biennale en réalité». «Quand ça se passe, la Biennale de Dakar, les populations ne savent pas, c’est le monde de la culture qui est informé», déclare Mamadou Ndiaye Thia.

Revenant sur le thème du projet Taarou Thébou dieune, l’artiste-plasticien de souligner que le choix du thème «renvoie à un combat que nous menons pour Taaral Ndakaru». «Quand vous dites Taaral Ndakaru, d’abord les étrangers tels que les touristes, s’ils arrivent à midi, c’est le plat national qu’ils demandent. Quand le plat national n’est pas embelli par manque de bons poissons, ça pose un problème. Nous plaidons pour que nous puissions avoir des poissons qui sont en voie de disparition», souligne l’artiste-plasticien.

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