EXCLUSIF SENEPLUS – Comment réhausser la politique culturelle ? Que faire pour donner vie aux centres culturels ? Quid de l’héritage de Senghor et des autres pionniers ? SPÉCIAL SANS DÉTOUR AVEC PENDA MBOW, LATIF COULIBALY, MBOUGAR ET ELGAS
La politique culturelle est toujours à l’image de celui qui préside aux destinées du pays. Pour le ministre Abdou Latif Coulibaly, la politique culturelle forte et suffisamment affirmée du Sénégal dans les années 60 est dûe au fait que Leopold Sedar Senghor en avait fait plus qu’un instrument de développement. « Le ministère de la Culture était le plus important », rappelle l’historienne Penda Mbow, par ailleurs fonctionnaire au ministère de la Culture sous le régime du premier président sénégalais. Malheureusement, notent les invités, les politiques d’ajustement structurel, ont contribué au démantèlement de plusieurs lieux de création, tels que l’université de Mutant.
Un autre diagnostic fait par les invités de Sans Détour concerne à la fois, la perception assez limitée que peut avoir une partie de la population de la culture, et une politique culturelle marquée par des fractures. A ce propos, Mohamed Mbougar Sarr relève deux Sénégal : celui des oasis culturels, principalement concentré dans les grandes villes et un autre Sénégal des déserts, marqué par une pauvreté infrastructurelle. Toute chose que l’Etat s’emploie à corriger, selon le ministre Abdou Latif Coulibaly qui relève qu’on ne saurait faire de la culture, un instrument de développement dans un océan de dénuement.
L’intégralité de l’émission Sans Détour, réalisée en partenariat avec l’école d’image numérique Sup’Imax, est à suivre en vidéo.