Il s’agit de l’une des premières FIV en France depuis la promulgation de la loi autorisant la PMA pour toutes les femmes.
Le CHRU de Nancy a réalisé lundi sa première fécondation in-vitro (FIV) au bénéfice d’un couple de femmes, l’une des premières en France depuis la promulgation de la loi autorisant la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes.
Le CHRU de Nancy se présente comme le deuxième hôpital de France à réaliser un acte d’assistance médicale à la procréation en France depuis l’entrée en vigueur de la loi, et le premier en région Grand Est. L’établissement « est pionnier dans ce domaine, les équipes médicales ont mis tout en oeuvre pour débuter ces actes dès que possible », explique-t-il dans un communiqué.
« Nous avons un gros afflux de patientes »
Chez les patientes du service, l’attente était « très forte », a témoigné auprès de nos confrères de l’AFP le docteur Mikael Agopiantz, médecin coordinateur du service.
« Cela fait plusieurs années qu’on en parle, et entre l’adoption du texte en première lecture à l’Assemblée nationale, en 2019, et les décrets d’application, en septembre, il y a eu plus de deux ans, beaucoup de femmes hésitaient entre une prise en charge hors de France ou attendre l’entrée en vigueur des textes en France », a expliqué le médecin. « Nous avons un gros afflux de patientes, quasiment 100 demandes dans notre centre dans le cadre de la PMA pour toutes, sur le bassin de population de l’ex-région Lorraine, contre 70 à 80 demandes par mois » avant l’entrée en vigueur de la loi, pour des couples hétérosexuels, a-t-il précisé.
Le 23 novembre, le ministre de la Santé Olivier Véran avait annoncé que 2.750 femmes concernées par l’ouverture de la PMA pour toutes avaient demandé à en bénéficier.
La PMA pour toutes les femmes votée fin septembre
La procréation médicalement assistée, ou PMA, est possible pour toutes les femmes, y compris désormais celles qui ne sont pas mariées ou qui sont en couple avec une femme, depuis le 28 septembre et la publication des décrets d’application de la loi bioéthique.
Cette mesure, votée pendant l’été dans le cadre d’une grande loi bioéthique, répondait à un « besoin criant », selon le ministre.
Cet élargissement pose toutefois la question des dons de gamètes, spermatozoïdes et ovocytes, qui risquent de ne plus suffire à combler la demande alors que les délais sont déjà longs. L’Agence de la biomédecine, l’organisme public qui gère les PMA, a donc lancé en octobre une campagne d’encouragement au don de sperme et d’ovocytes, afin de combler ce manque.