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Selon Mamadou Talla, ministre de l’éducation nationale, les émeutes de mars 2021 n’ont pas poussé le gouvernement à mettre en œuvre le programme de recrutement de 5000 enseignants
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Le ministre de l’Education nationale se veut formel. Mamadou Talla qui défendait, samedi dernier, le projet de budget de son ministère devant les députés, a indiqué les évènements de mars ne sont pas à l’origine du programme de recrutement de 5.000 enseignants. Pour lui, il s’agit plutôt d’une réponse conçue depuis janvier 2021 par le Président Macky Sall pour résorber le déficit d’éducateurs qui frappait le système éducatif.
Les émeutes de mars 2021 n’ont pas poussé le gouvernement à mettre en œuvre le programme de recrutement de 5000 enseignants. C’est la réponse que le ministre de l’Education nationale a servie à ceux qui parlent de recrutements politiciens. «Ce ne sont pas les évènements de mars qui nous ont emmenés vers le programme de recrutement de 5000 enseignants. Le président de la République est un scientifique, il fonctionne en se projetant. C’est dès le mois de janvier que nous avons fait un point sous son impulsion», renseigne Mamadou Talla qui répondait aux interpellations des parlementaires, notamment ceux de l’opposition. Par conséquent, tranche-t-il, «parler de politisation dans le recrutement des 5000 enseignants, c’est méconnaître le processus mis en place, parce qu’il est possible de se tromper de bonne foi».
Se voulant plus précis, Mamadou Talla affirme ce qui se faisait auparavant dans les recrutements spéciaux n’existe plus dans l’Education nationale. «De l’extérieur, on peut croire que cela se fait comme avant. Mais ce n’est pas le cas. On ne recrute plus quelqu’un qui n’a pas le baccalauréat. Or, avant avec les recrutements spéciaux, on a des enseignants qui sont dans le système mais qui n’ont même pas le brevet. Ce sont ceux-là qui enseignaient nos enfants. Nous sommes en train de régler cela», a assuré le ministre de l’Education nationale qui ajoute que tous les recrutés ont obtenu le baccalauréat et sont formés.
Revenant sur la pertinence de ce programme de recrutement, le ministre de l’Education nationale indique qu’il entre dans le cadre du plan d’urgence de ré- sorption du déficit d’enseignants et de salles de classe. «Lorsque nous avions fait notre plan quinquennal, nous avions dit que pour cette année, nous voulions avoir une autorisation spéciale de 4 722 enseignants. Ce sont des besoins qui sont venus de nos Inspections d’Académie (IA) et de nos Inspections d’Education et de Formation (IEF). Quelle matière? Quel niveau et pour quel nombre?», insiste Mamadou Talla.
Poursuivant, il souligne que dès que le nombre de 5.000 enseignants a été atteint, ses services ont voulu avoir des enseignants professionnels en s’appuyant d’abord sur ceux qui ont déjà les diplômes professionnels. D’ailleurs, toutes les IEF et les IA ont été représentées en fonction des demandes. Mieux, des commissions ont été mises en place où les modalités de recrutement avaient été définies avec des partenaires sociaux. «Cela a permis de repérer le nombre d’enseignants qu’il faut dans chaque matière et de répartir les 5 000 enseignants recrutés», explique le ministre.
8100 ENSEIGNANTS INJECTES CETTE ANNEE DANS LE SYSTEME EDUCATIF
Pour cette année, Mamadou Talla a indiqué qu’en plus, des 5000 nouveaux enseignants recrutés dans le cadre du programme Xëyu Ndaw Ni, 2500 ont été recrutés des écoles de formation et en plus de 1200 autres qui étaient à l’Université ou à la Fastef. Ainsi, sur ces 8700 nouveaux enseignants, les 8100 sont déjà injectés dans le système et les 600 autres continuent leurs formations. A propos du déficit d’enseignants, le ministre renseigne que cette année, sur ces 5000 enseignants recrutés, 3650 vont à l’Elémentaire, au Préscolaire et dans les Daara et 1350 au Moyen et Secondaire. Enfin, de l’avis de Mamadou Talla, c’est ce lundi que les 2500 enseignants qui étaient en formation vont être recrutés.