Près de 7 000 chefs de famille floués dans des transactions foncières sont regroupés au sein de la Fédération nationale des victimes de promoteurs immobiliers du Sénégal (Fnvpi). Après avoir mené des batailles individuelles à plusieurs fronts, ils se sont engagés finalement à synchroniser leurs efforts afin de recouvrer leurs biens.
Ce vendredi, ils ont organisé un grand rassemblement suivi d’un point de presse. Une rencontre qui a réuni, près d’un millier de personnes ayant été roulé dans la farine par «des promoteurs qui avaient concoctés des plans machiavéliques uniquement pour arnaquer d’honnêtes citoyens dont le seul tort aura été de vouloir bénéficier d’un toit à la sueur de leur front».
Ils sont des victimes de la société “Agir Immo’’, structure dirigée par Abdoulaye Youssou Diagne, qui compterait, selon Abdou Guèye, secrétaire général de la Fnvpi, plus de 2 000 victimes avec un préjudice estimé aujourd’hui à 2,5 milliards de F Cfa, de Namora, société gérée par Alioune Badara Badiane, au nombre de 2 664 victimes qui ont décaissé pas moins de 3 milliards de F Cfa, mais aussi de ceux de la Sovac (Société de vente à crédit dirigée par Cheikh Ndiaye), avec un éffectif d’un peu moins de 1 000 victimes.
«Il y a beaucoup de gens qui ne se sont pas encore manifestés. Nous avons fait toutes les démarches nécessaires auprès des autorités et auprès des tribunaux. Nous avons constaté que les choses n’ont pas évolué dans le sens, en tout cas à la vitesse que nous voulons. Donc, nous nous sommes dit qu’il y a des challenges à relever, des défis à relever et des choses à faire, nous avons alors pensé qu’il était important pour nous de potentialiser nos efforts et nous nous sommes retrouvé entre organisations et nous avons monté ainsi donc cette fédération pour permettre aux autorités d’avoir un
interlocuteur pour faire face à ces difficultés que nous vivons en tant que Sénégalais, en tant que citoyen», déclare Abdou Guèye,. Secrétaire général de cette fédération.
M. Guèye précise avoir, avec ses semblables, «senti qu’il était arrivé le moment de potentialiser (leurs) énergies”. “Depuis des années nous sommes dans des démarches pour essayer de régler nos problèmes avec les promoteurs immobiliers. Mais il faut que nous tous soyons réunis pour que l’Etat ait les moyens de nous aider. Nous continuons à mener la bataille judiciaire, mais nous voulons nous inscrire dans une autre perspective qui consiste à chercher des alternatives pour résoudre le problème de ces chefs de famille qui ont tout perdu avec des gens malintentionnés qui les ont arnaqués et qui aujourd’hui, sont en train de vivre avec leurs ressources».
Source : Presse
