L’écotaxe poids lourds, repoussée sine die en 2014, n’a cependant pas été enterrée. La ministre de l’Ecologie s’est déclarée favorable à l’instauration d’une taxe régionale dont le produit irait aux collectivités territoriales afin de lutter contre la pollution.
Au mois de novembre 2014, François Hollande en déplacement à Florange (Lorraine) avait déjà évoqué une expérimentation de l’écotaxe en Alsace et en Lorraine, où il avait notamment rencontré les 157 salariés d’Ecomouv’ à Metz. Sur le plateau de France 3, Ségolène Royal a rappelé, ce 14 juin 2015, son soutien à ce projet. La ministre de l’Ecologie s’est dite favorable à une proposition de Chantal Jouanno, sénatrice UDI de Paris, qui souhaite un moratoire sur les démontages de portiques destinés à collecter la taxe au passage des poids lourds, en région Île-de-France.
Le président et la ministre de l’Ecologie d’accords
Ségolène Royal a déclaré qu’une contribution transport territoriale (CTT) pourrait donner « aux collectivités une possibilité supplémentaire d’agir contre la pollution et réglementer les circulations ». Elle a ajouté : « Il faudra que les élus régionaux assument leurs responsabilités, prennent des décisions, y compris financières ». Des propos dans la droite ligne de ceux du Président, qui avait expliqué en novembre 2014 : « Une expérimentation peut être envisagée si les élus en décident et si elle est compatible avec nos engagements européens ». Le gouvernement n’a donc pas totalement abandonné le principe du pollueur-payeur. Déjà, au moment de la dénonciation du contrat, la ministre de l’Ecologie avait martelé : « Ce n’est pas la suspension de l’écotaxe, qui est inscrite dans la loi : c’est la suspension des modalités de l’application de cette écotaxe sous la forme du contrat Ecomouv’ qui n’était pas opérant ». Mais quelle sera la réponse du secteur des transports routiers ?
Source : Bati Actu