Dans la commune de Saly Darou et Saly Joseph, le combat des femmes est l’accès à des infrastructures. Selon Cheikh Diouf, Directeur général adjoint de l’Aibd et responsable politique de l’Apr à Saly, grâce à leurs activités génératrices de revenus, les femmes ont acquis tout le matériel dont elles ont besoin pour exercer.
En effet, les femmes de Saly n’ont pas un problème de formation, ni de financement, mais plutôt d’infrastructures. « Elles ne demandent pas à être accompagnées financièrement. Elles ne demandent que des infrastructures qui leur permettraient de perpétuer ce qu’elles sont en train de faire. Elles ont tout un équipement qu’elles ont acquis grâce à leurs activités. Mais elles ont besoin de cadre où elles pourraient stocker leur matériel de travail. Elles sont autonomes, en termes de financement. Elles demandent juste un espace de travail. La municipalité pourrait les accompagner, en leur octroyant un espace. Et nous chercherons des partenaires pour construire des infrastructures adéquates pour elles », plaide M. Diouf.
Au cours d’une cérémonie de célébration du mois de la femme, celles de Saly en ont profité pour rendre hommage à la sage-femme du centre de santé de leur quartier qui, depuis 2002, travaille sans salaire et sans aucune rémunération.
« Depuis 2002, les femmes de Saly Joseph se cotisaient pour soutenir mère Ndèye Sène, mais elles savaient que les cotisations ne pouvaient pas remplacer un salaire. Elles dédient cette journée qui leur est si chère à cette dame qui s’est longtemps battue pour leur cause, en les assistant dans leur maternité », affirme M. Diouf.