«LA SITUATION DE LA POSTE N’EST PLUS VIABLE»
Le ministre des Finances et du Budget a déclaré hier devant les députés que la situation de La Poste n’est plus viable. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, la masse salariale de la boîte est supérieure à son chiffre d’affaires.
Le ministre des Finances et du Budget a déclaré hier devant les députés que la situation de La Poste n’est plus viable. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, la masse salariale de la boîte est supérieure à son chiffre d’affaires.
Lors de son passage hier à l’Assemblée nationale, Abdoulaye Daouda Diallo a évoqué la situation de La Poste. Pour le ministre des Finances et du Budget, la boîte traverse des moments difficiles. «La situation de La Poste n’est plus viable. La masse salariale est supérieure au chiffre d’affaires. L’Etat continue de supporter, le temps que la restructuration soit finalisée», a-t-il expliqué.
Des propos qui semblent confirmer la sortie du secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de La Poste et des Télécommunications (Sntpt). Devant la presse le 04 mars dernier, Ibrahima Sarr avait déclaré : «Nous avions déjà identifié que la masse salariale de La Poste était véritablement un facteur bloquant du développement de La Poste. Aujourd’hui, les recrutements continuent de fort belle manière. Pendant la période de la campagne jusqu’à maintenant, deux cents personnes ont été recrutées.
La Poste peine à payer les salaires des travailleurs, pour des motifs personnels et politiques. Aujourd’hui, on augmente la masse salariale par un recrutement népotique, un recrutement clientéliste et l’État laisse faire, mais les travailleurs de La Poste ne comptent pas baisser les bras. Nous allons lutter pour préserver notre outil de travail, mais également pour défendre avec les Sénégalais ce patrimoine national.»
Pour rappel, en décembre 2021, le directeur général de la boîte avait lui-même souligné l’instabilité financière que traverse La Poste «depuis quelque temps». «Face à un marché impitoyable qui peut nous faire perdre de plus en plus des parts de marché, sans compter une masse salariale qui plombe tous les efforts, il peut y avoir le sentiment de voir le groupe s’affaisser. Par contre, ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est cette injustice qui sévit tranquillement chez certains qui sont conscients de tout ce qui se passe mais cherchent par tous les moyens la déstabilisation du groupe», avait regretté Abdoulaye Bibi Baldé.