Une délégation de Mayotte était au Sénégal, du 9 mai au 13 mai selon un communiqué de l’Unité de Coordination de la Gestion des Déchets solides (Ucg). L’objectif de cette visite, c’est de s’inspirer du modèle sénégalais de gestion des déchets. Cette mission de Benchmarking a été marquée par plusieurs visites. A Rufisque, les hôtes ont eu droit à un exposé sur le recyclage des pneus usés. Ces rejets sont valorisés afin d’éviter qu’ils soient brûlés contribuant du coup à la libération des gaz à effet de serre. « Pour éradiquer ce fléau, l’Ucg et la Sococim ont mis en place un projet de valorisation des pneus usés », informe le communiqué parvenu à la rédaction. Le même document rapporte que le président du Sidevam, Houssamoudine Abdallah a été surpris par les innovations et les avancées notées au Sénégal en matière de lutte contre l’insalubrité.
La délégation composée de responsables du Syndicat intercommunal et de la valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) a voulu connaître les clés du succès du modèle sénégalais. C’est pour cela, qu’elle s’est intéressée aux innovations. Parmi ces innovations, on peut citer les Points de regroupements normalisés (Prn), un espace de collecte et de transit des rejets, le Centre de tri et de stockage de Tivaouane.
Auparavant les techniques de valorisation au Sénégal ont été revisitées lors de leur sortie à l’Usine de Proplast, un partenaire de l’Ucg. Une telle mission ne pouvait pas ne pas se rendre à Mbeubeuss, l’une des décharges sauvages les plus importantes en Afrique de l’Ouest. Elle couvre une superficie de 175 ha.
Au marché de la Médina, les membres de la délégation ont suivi une présentation sur le fonctionnement des Points Propres (Pp), tandis qu’au marché Kermel, les Points de regroupements normalisés (Prn) ont été au centre des échanges. Au bout du compte, le coordonnateur de l’UCG, Mass THiam a salué d’une telle visite qui prouve s’il en est besoin des progrès que le Sénégal est en train d’accomplir. « L’île de Mayotte qui est un département français vient s’inspirer du système de nettoiement sénégalais. Compte non tenu de la spécificité de nos pays et sur le plan urbanistique, ils ont jugé utile de voir le modèle de gestion des déchets au Sénégal », a souligné Mass Thiam. Son souhait, c’est « d’exporter le modèle de gestion des déchets du Sénégal » vers d’autres pays.