Les rencontres africaines pour les Ressources éducatives ont démarré ce mardi 14 juin 2022, à Dakar (Sénégal).
La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par la Secrétaire générale du Ministère de l’Education nationale du Sénégal, Mme Khady Diop Mbodj, par ailleurs, représentant du ministre Mamadou Talla empêché, en présence du chef du secteur de l’Education au Bureau régional Multisectoriel pour l’Afrique de l’Ouest (Sahel) de l’Unesco, M. Guillaume Husson, de la responsable d’équipe projet, la division éducation, formation et emploi au siège de l’Agence française de développement (AFD) à Paris, Mme Elsa Duret, de la responsable du Pôle livre et édition à l’Institut français, Mme Mariane Cosserat, de la responsable du Programme d’appui au changement et à la transformation de l’éducation (PACTE) à CONFEMEN, Mme Fatimata Ba Diallo, par ailleurs, représentante des partenaires, entre autres.
Objectif : « engager un dialogue politique sur la production, la diffusion, l’accès et l’utilisation » des ressources éducatives »
Cet événement de trois jours (du 14 au 16 juin) que le Sénégal accueille pour la première fois, vise à « engager un dialogue politique sur la production, la diffusion, l’accès et l’utilisation » des ressources éducatives en Afrique subsaharienne francophone. Il constitue ainsi un momentum pour le projet Ressources éducatives initié et financé par l’AFD et mis en œuvre par l’UNESCO et l’Institut français.
En effet, organisées dans l’optique de « renforcer la collaboration et la mutualisation » en matière de ressources éducatives en formant une coalition d’acteurs institutionnels, associatifs et privés engagés en faveur de l’amélioration des apprentissages à l’échelle des 16 pays cibles, ces rencontres sont une étape importante d’échange et de capitalisation des expériences de la première phase du projet Ressources éducatives (2020-2022), dont les activités nationales et régionales seront poursuivies jusqu’en 2026 dans ses trois composantes, à savoir : « Agir pour l’avenir » ; « Produire pour apprendre » et « Lire pour apprendre ».
Ainsi, au cours de ces trois jours, les 16 délégations pays composées de représentants des Ministères de l’Education nationale, de la Culture et d’acteurs professionnels de la chaîne du livre (éditeurs, libraires, auteurs), les partenaires techniques et financiers, entre autres, vont se pencher, discuter, échanger et partager leurs expériences sur cette problématique majeure afin d’y trouver des solutions durables et pérennes, notamment en ces périodes de crise sanitaire et de guerre qui secoue le monde. En effet, la participation de l’ensemble de ces parties prenantes permettra un engagement fort pour : « l’amélioration des stratégies nationales de développement et diversification des ressources éducatives ; le développement de l’environnement de conception, de production et de diffusion des ressources éducatives et enfin, le renforcement de la place et le rôle du livre de jeunesse au service des apprentissages.
L’Unesco a appuyé la première phase du projet sur 2 composantes
L’Unesco est maître d’ouvrage du projet Ressources éducatives pour ces 16 pays d’Afrique Subsaharienne francophone au même titre que l’Institut français. Et selon le chef du secteur de l’Education au Bureau régional multisectoriel pour l’Afrique de l’Ouest (Sahel) de l’Unesco à Dakar, ces rencontres sont l’aboutissement de la première phase d’un projet d’envergure régional qui réunit 16 pays francophones d’Afrique subsaharienne.
A ce titre, M. Guillaume Husson renseigne que l’Unesco a appuyé la première phase dudit projet sur deux composantes. La première vise à « améliorer l’efficacité d’efficience des politiques nationales de production de ressources éducatives » et une seconde composante dont l’objectif est de « renforcer les capacités de production de ressources éducatives de qualité, variées et en abondance ».
La nécessité de relever le défi de la qualité des apprentissages
La Secrétaire générale du Ministère de l’Education nationale du Sénégal, pour sa part, a soutenu que cet événement de Dakar relève d’une importance particulière pour le système éducatif des pays concernés. Parce que, ajoute-t-elle, « il permet d’accompagner le développement, l’amélioration de la qualité à travers la production et l’utilisation de ressources comme support aux stratégies d’enseignement apprentissage ». Cela est important aux yeux de Mme Khady Diop Mbodj, qui signale que tous ces pays concernés sont confrontés au défi de la qualité des apprentissages.
Le coût de la phase 2 estimé à 10 millions d’euros
La phase 2 du projet Ressources éducatives a été évaluée à hauteur de 10 millions d’euros, soit 6 milliards 500 millions de francs Cfa, selon la responsable d’équipe projet, la division éducation, formation et emploi de l’AFD. Et contrairement à la première, cette seconde phase va durer 4 ans (2022-2026).
De l’avis de Mme Elsa Duret, ce montant est insignifiant vu le nombre de pays (16). D’où la nécessité, pour elle, de « mutualiser et de fédérer » les productions.
La phase expérimentale a coûté 5 millions d’euros sur 2 ans
A rappeler que le projet Ressources éducatives, lancé en 2020 et dont le coût global de la première phase était de 5 millions d’euros, vise à « améliorer l’accès équitable et inclusif » des élèves du primaire et du secondaire à un ensemble de ressources éducatives variées et de qualité, qu’elles soient individuelles ou collectives, matérielles ou numériques. Multi-pays, ledit projet agit en complémentarité avec les initiatives engagées dans les 16 pays cibles d’Afrique subsaharienne francophone, à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, les Comores, le Congo Brazzaville, le Djibouti, la Guinée, le Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Sénégal, le Tchad et le Togo.