La place du médicament n’est pas dans la rue mais chez les pharmaciens agréés. C’est d’ailleurs pour cette raison que le professeur Amath Niang, Président de l’ordre des pharmaciens considère que la volonté du Chef de l’Etat de développer l’industrie pharmaceutique sénégalaise ne se fera qu’avec l’éradication totale du marché parallèle. «L’industrie ne peut pas cohabiter avec le marché parallèle, quiconque pense développer le secteur de la pharmacie doit éradiquer définitivement le marché parallèle » a-t-il dit, en marge d’une rencontre des pharmaciens avec le ministre de la Santé et de l’action sociale Marie Khemesse Ngom Ndiaye.
A en croire le président de l’Ordre, si le chef de l’État compte élargir la fabrication de médicaments au Sénégal, il faut qu’il comprenne que cela ne peut pas aller de pair avec les marchés parallèles.
Sur la hausse des prix des médicaments, le professeur Niang note qu’il faut que les taxes douanières soient levées sur certains produits notamment les compléments alimentaires. « Il n y a que l’Etat qui puisse faire quelque chose pour éviter la hausse des médicaments et favoriser la disponibilité des médicaments. Les compléments alimentaires aussi doivent être considérés comme des médicaments dans des pays comme le Sénégal”, plaide-t-il.