Les exercices militaires prévus par la Chine dans les environs de Taïwan menacent les ports et zones urbaines clés de l’île, a déclaré mercredi le ministère de la défense de Taipei, promettant des défenses « renforcées » et une réponse ferme.
L’exercice est « une tentative de menacer nos ports et nos zones urbaines importantes, et de saper unilatéralement la paix et la stabilité régionales », a déclaré le ministère de la Défense.
Les dirigeants chinois ont exprimé leur colère à l’égard de la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi à Taïwan, que la Chine considère comme l’un de ses territoires à « réunifier » par la force si nécessaire.
Pékin a annoncé en réponse une série d’exercices militaires à munitions réelles autour de l’île, le commandement chinois annonçant des « exercices navals et aériens conjoints dans les espaces maritimes et aériens du nord, du sud-ouest et du sud-est » de l’île.
Ces exercices comprendront des « tirs à munitions réelles à longue portée » dans le détroit de Taïwan, qui sépare l’île de la Chine continentale.
À certains endroits, les opérations chinoises s’approcheront à 20 kilomètres du littoral de Taïwan, selon les coordonnées communiquées par l’Armée populaire de libération.
Face au risque croissant de conflit ou d’erreur de calcul, les responsables de Taïwan s’efforcent de paraître résolus afin de préserver le calme de la population.
« Le ministère de la Défense suit la situation de près, a renforcé les préparatifs, et répondra de manière appropriée en temps voulu », a-t-il déclaré dans un communiqué.
« L’armée va assurément rester à son poste et protéger la sécurité nationale. Nous demandons au public d’être rassuré et de soutenir l’armée », a-t-il ajouté.
Les autorités taïwanaises ont signalé dans la nuit de mardi à mercredi que 21 avions militaires chinois avaient pénétré dans la zone d’identification de défense aérienne de l’île – une zone bien plus large que son espace aérien.
Le ministère chinois du Commerce a également annoncé des sanctions économiques, déclarant qu’il suspendrait l’exportation vers Taïwan de sable naturel – un composant clé dans la fabrication de semi-conducteurs, l’une des principales exportations de l’île.