Lors d’une conférence de presse, ce 25 septembre, l’ancienne Première ministre a claqué la porte de l’Alliance pour la République. Et tourné le dos à son mentor, le chef de l’État.
En guise d’étendard, elle a choisi un sigle personnalisé : « Mimi », son surnom, sans craindre les quolibets ni l’accusation de promouvoir ainsi le culte de sa personnalité. Ce 25 septembre, après plus de dix années de bons et loyaux services au sein de la majorité présidentielle, Aminata « Mimi » Touré a donc claqué la porte de l’Alliance pour la République (APR, le parti fondé par Macky Sall) et renié son allégeance de la première heure au président pour voler, désormais, de ses propres ailes.
Porté sur les fonts baptismaux lors d’une conférence de presse tenue dans un restaurant du quartier de Yoff, à Dakar, à deux pas de son domicile, le Mouvement pour l’intégrité, le mérite et l’indépendance (Mimi) a donc vu le jour. Dans un pays où les partis politiques poussent comme les mangues, l’affaire ne vaudrait pas d’être relatée si sa fondatrice n’alignait de tels états de service.