Quelques heures après l’officialisation de la citation à comparaître de l’ancien président dans l’affaire de l’invasion du Capitole, son successeur a dit ce qu’il en pensait.
ETATS-UNIS – Que se passera-t-il le 14 novembre ? Donald Trump acceptera-t-il la citation à comparaître que lui a ordonnée ce vendredi 21 octobre la commission d’enquête sur l’assaut du Capitole ? S’il a refusé de « donner son avis sur ce qu’il devrait faire », son successeur Joe Biden a estimé qu’il serait « logique » qu’il s’y plie.
L’actuel président des États-Unis était interrogé sur MSNBC quelques heures après un geste « historique » de cette commission. Comme attendu, ce panel a cité vendredi l’ancien président Trump à comparaître le ou autour du 14 novembre. Le milliardaire républicain devra également produire avant le 4 novembre toute une série de documents en vertu de cette assignation, dont le principe avait été acté la semaine dernière.
À l’issue d’une audience télévisée, la commission de la Chambre des représentants, chargée de faire la lumière sur le rôle de Donald Trump dans l’attaque du 6 janvier 2021, avait créé la surprise en votant à l’unanimité pour convoquer l’ancien président.
Celui qui flirte ouvertement avec l’idée de se représenter en 2024 avait immédiatement renouvelé ses attaques contre une enquête qualifiée de « fiasco », sans dévoiler comment il allait répondre. Mais au regard de ce qu’il pense de cette procédure, il y a fort à parier qu’il choisira de ne pas s’y rendre.
Le 6 janvier 2021, des centaines de partisans de Donald Trump, convaincus par ses allégations de « fraudes électorales », avaient semé le chaos dans le temple de la démocratie américaine, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden.
Le républicain, qui avait exhorté ses supporters à se « battre comme des diables », avait immédiatement fait l’objet d’un procès en destitution au Congrès, mais avait été acquitté grâce aux sénateurs de son parti. Cela n’a pas mis un terme à l’affaire : dans son rapport final, la commission pourrait recommander de l’inculper. La décision reviendra in fine au ministre de la Justice Merrick Garland.