D’emblée, il faut reconnaitre que l’équipe du Sénégal a été battue par plus forte qu’elle et avant les matchs de demain, la hiérarchie a été respectée pendant tous les matchs des 1/8ème si on réfère au classement mondial de la FIFA.
Il n’y a aucune honte à être battue par l’Angleterre, demi-finaliste du dernier mondial en Russie et finaliste de la dernière coupe d’Europe, battue par l’Italie à la loterie des tirs au but. On peut longtemps épiloguer sur la tenue du match, entre l’animation du jeu et le coaching mais le Sénégal s’est battu et est tombé les armes à la main avec les moyens dont il disposait. Konak dou gaccé.
Il faut noter que le Sénégal a joué avec un collectif où il manquait la grande individualité Sadio Mané et avec les deux autres qui connaissent plus et mieux le football anglais: Gana Gueye et Cheikhou Kouyaté. Supputation pour supputation, Gana présent au milieu de terrain n’aurait pas laissé partir le joueur anglais, après la perte du ballon sur l’axe du but, sans commettre une faute technique qui lui aurait coûté un carton jaune mais pas un but sur le contre. C’est cela aussi l’expérience et ça ne pardonne au haut niveau.Toujours est-il qu’il faut retenir les leçons et apprendre d’avantage pour les joutes futures. Henry Ford disait que » L’echec n’est qu’une opportunité pour recommencer la même chose plus intelligemment « . Le fossé est encore énorme entre le football sud-américain ou européen et le football africain même si on n’est pas trop loin de les rejoindre si on travaille avec méthode et organisation mais surtout que les gouvernements africains investissent à efficience sur le football.
Cependant, on peut avoir des regrets sur les occasions manquées pendant les 30 premières minutes et un but aurait fait douter les Anglais et aurait pu donner une autre tournure au match même si la marche était trop haute pour nos joueurs si on sait que l’équipe anglaise avait plus de 7 joueurs à plus de 100 millions d’Euros en valeur marchande. Tout est possible sur un match de foot mais il faut voir la réalité en face et essayer de tendre vers la perfection pour l’avenir.
Il n’y a pas longtemps que tout le pays est sorti pour fêter notre première CAN de l’histoire avec Aliou Aliou Cissé et ces mêmes joueurs, pour la majorité, qui étaient au Qatar, c’est le lieu de les encourager et les pousser au dépassement en attendant les prochaines échéances et la CAN de 2024 se pointe déjà à l’horizon. Le Sénégal a beaucoup de jeunes joueurs qui peuvent assurer la relève. Heureusement que les Sénégalais sont restés positifs dans leur ensemble mais il ne manquera des oiseaux de mauvaise augure qui vont encore tirer à boulets rouges sur Alioune Cissé et certains joueurs. On ne demande pas de ne pas critiquer mais faisons en sorte que les critiques soient constructives pour aller à l’essentiel. Il ne sert a rien de verser dans la méchanceté gratuite et destructive, le Sénégal a besoin d’autres choses et dans tous les domaines. Il y a un temps pour le football mais derrière il y a le coût exorbitant des produits de première nécessité et du loyer et la reconstruction de l’hôpital Le Dantec avec tous les non-dits (extrapolation quand tu nous tiens).
Aliou, lui, il a la carapace dure, le dos large et une poitrine bien dilatée pour supporter les critiques et ce n’est pas pour rien qu’il soit meilleur entraîneur d’Afrique et qu’il soit une légende au Sénégal pour avoir été le capitaine de la grande épopée de 2002 ( CAN et Mondial), d’avoir gagné la 1ère CAN après 2 finales successives et d’avoir qualifié 2 fois le Senegal à une coupe du monde. Son nom mérite d’être respecté.
Arrêtons le verbiage inutile et mettons le cap sur la toute prochaine échéance pour défendre notre titre de champion d’Afrique. Nous ne parlons plus anglais, le baoulé est à l’honneur et encore pendant 2 ans.
Prions pour nos frères marocains qui restent les derniers représentants de d’Afrique.
GO GAINDE
