Guerre en Ukraine : Sur l’arme nucléaire, Poutine fait réagir après des propos « irresponsables »

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Portrait de Vladimir POUTINE - Président de la Russie © Malick MBOW
Portrait de Vladimir POUTINE – Président de la Russie © Malick MBOW
Russia's President Vladimir Putin chairs a meeting with members of the Security Council via a video conference call at the Novo-Ogaryovo state residence, outside Moscow, on December 6, 2022. (Photo by Mikhail Metzel / SPUTNIK / AFP) (Photo by MIKHAIL METZEL/SPUTNIK/AFP via Getty Images)
MIKHAIL METZEL / SPUTNIK/AFP via Getty Images Russia’s President Vladimir Putin chairs a meeting with members of the Security Council via a video conference call at the Novo-Ogaryovo state residence, outside Moscow, on December 6, 2022. (Photo by Mikhail Metzel / SPUTNIK / AFP) (Photo by MIKHAIL METZEL/SPUTNIK/AFP via Getty Images)

Dans des propos évasifs retransmis à la télévision, Vladimir Poutine a assuré que la Russie n’utiliserait pas l’arme nucléaire « en premier ».

GUERRE EN UKRAINE – « La menace nucléaire grandit. » Par ces mots évasifs prononcés ce mercredi 7 décembre lors d’une réunion retransmise à la télévision, Vladimir Poutine continue de souffler le chaud et le froid sur le recours à l’arme nucléaire dans la guerre menée par la Russie en Ukraine. Un comportement hautement « irresponsable », pour les États-Unis, qui dénoncent les intentions toujours plus belliqueuses du président russe.

À propos des armes nucléaires, dites « tactiques », le locataire du Kremlin a assuré que « la Russie ne les utiliserait en premier en aucune circonstance ». Avant d’ajouter de manière : « Mais si elle ne les utilise en premier en aucune circonstance, elle ne sera pas la deuxième à les utiliser non plus, car les chances de les utiliser dans le cas d’une frappe nucléaire contre notre territoire sont très minces ».

« Un conflit nucléaire ne doit jamais se produire »

Refusant de répondre directement à Vladimir Poutine, le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, a souligné ce mercredi 7 décembre que « tout discours à la légère sur les armes nucléaires est absolument irresponsable ». Selon le porte-parole, les puissances nucléaires à travers le monde depuis la Guerre froide, y compris la Chine, l’Inde, les États-Unis et la Russie elle-même ont été claires sur le fait qu’« un conflit nucléaire ne doit jamais se produire et ne peut jamais être gagné ».

« Nous pensons que toute autre rhétorique, que ce soit les menaces nucléaires ou même évoquer la possibilité d’user d’armes nucléaires tactiques, est quelque chose d’irresponsable », a encore affirmé le porte-parole américain.

Côté européen, le chancelier allemand Olaf Scholz a préféré voir le verre à moitié plein. « Une chose a changé pour le moment : la Russie a cessé de menacer d’utiliser des armes nucléaires », a affirmé le dirigeant dans un entretien au groupe de médias allemands Funke et à Ouest-France. Il y voit une conséquence du fait que la communauté internationale, y compris le Chine, « a tracé une ligne rouge » à Moscou sur cette question.

Donner des garanties à la Russie

« Pour l’instant, nous y avons mis un coup d’arrêt », a ajouté Olaf Scholz, à propos du risque d’une escalade nucléaire. Le dirigeant allemand estime à cet égard que son récent voyage en Chine a porté ses fruits : « Lors de ma visite à Pékin, le président chinois Xi et moi avons déclaré conjointement que les armes nucléaires ne devaient pas être utilisées. Peu de temps après, les pays du G20 ont réaffirmé cette position ».

Interrogé sur la récente polémique déclenchée par le président français Emmanuel Macron, qui a estimé qu’il faudrait donner des « garanties » à la Russie pour trouver un bon équilibre, une fois la guerre en Ukraine terminée, Olaf Scholz a reconnu qu’à terme la question de l’architecture de sécurité se poserait.

« La priorité est que la Russie mette immédiatement fin à la guerre et retire ses troupes. Il est vrai qu’il s’agit ensuite de savoir comment nous pouvons assurer la sécurité de l’Europe », a indiqué le chancelier allemand. « Nous sommes bien sûr prêts à discuter avec la Russie du contrôle des armements en Europe. Nous l’avions déjà proposé avant la guerre, et cette position n’a pas changé », a-t-il ajouté.

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