Par Claire Domenech
En 2019, Washington avait été le premier État américain à le légaliser. Le Colorado, l’Oregon, le Vermont et la Californie lui avaient emboîté le pas. New York est donc la sixième juridiction à autoriser cette pratique, après son approbation samedi 31 décembre 2022 par Kathy Hochul, la gouverneure démocrate de l’État. En Europe, le compostage humain est déjà légal en Suède.
À LIRE AUSSI7 choses à savoir avant de souscrire une assurance obsèquesConcrètement, le processus se déroule dans des installations prévues spécialement à cet effet. Un corps est placé dans un conteneur avec plusieurs matériaux tels que des copeaux de bois, de la luzerne et de la paille, afin qu’il se décompose progressivement sous l’action des microbes. Après une période d’environ un mois – et un processus de chauffe pour tuer toute contagion – les restes sont récupérés et remis aux proches du défunt. Le compost peut alors être utilisé pour planter des fleurs, des légumes ou des arbres, détaille la BBC. Prix de cette méthode : 7.000 dollars, soit environ 6.500 euros. Ce qui se rapproche du prix moyen pour des funérailles avec inhumation ou crémation (7.848 $ et 6.971 $ en 2021), selon la National Funeral Directors Association (NFDA).
Selon l’entreprise américaine Recompose, son service ferait économiser une tonne de carbone par rapport à une crémation ou à un enterrement. Des méthodes traditionnelles qui impliquent également une consommation de bois, de terre et d’autres ressources naturelles. Pour les partisans du compostage humain, le compostage humain n’est pas seulement plus environnemental, mais aussi une option plus pratique dans des villes qui manquent de terrains pour les cimetières.
À LIRE AUSSIPrix des obsèques : les dérives persistentL’approbation du processus par New York a été « un grand pas en avant pour l’accessibilité des soins mortuaires écologiques à l’échelle nationale », a déclaré Return Home, un fournisseur basé à Washington, au New York Post. Mais, pour d’autres, des questions éthiques se posent. Les évêques catholiques de l’État de New York se seraient opposés à cette législation, arguant que les corps humains ne devraient pas être traités comme des « déchets ménagers ».