A l’occasion d’une rencontre avec les lecteurs du Parisien jeudi 17 septembre, Nicolas Sarkozy a précisé sa position sur certains dossiers chauds de l’actualité. Le président du parti Les Républicains a aussi été interrogé sur ses regrets concernant son mandat présidentiel, tout en laissant planer le doute sur sa candidature en 2017…
« Bombarder massivement le groupe Etat islamique »
Interpellé par un lecteur sur la meilleure manière de mettre fin aux conflits qui ravagent la Syrie, Nicolas Sarkozy répond : « Il faut intervenir pour gagner, donc bombarder massivement le groupe Etat islamique » tout en fustigeant les actions de François Hollande sur le dossier. En évoquant les avions d’observation déployés par le gouvernement en Syrie, Nicolas Sarkozy joue d’ironie : « Ça doit leur faire peur aux dirigeants de Daech, ils sont certainement terrorisés… ». Sûr de lui, il affirme : « Il faut construire les conditions de la création d’une armée de libération de la Syrie (…) Pensez-vous vraiment que Daech peut mettre en échec 22 des pays les plus puissants du monde ? En quelques mois, la Syrie peut être libérée. C’est une question de leadership ».
« Il faut maîtriser la situation en suspendant Schengen »
Face à la crise des réfugiés, le discours de Nicolas Sarkozy est ferme : « Il faut maîtriser la situation en suspendant Schengen, comme l’a fait Mme Merkel ». Il propose aussi de « réformer » ces accords. Tout le temps que durera la crise, l’ancien président préconise un « rétablissement des contrôles aux frontières pour les étrangers non communautaires, tant que la crise est là ».
« Marine Le Pen, c’est son père, la culture en moins »
Lorsque l’on évoque le Front national et sa tendance à « courir derrière lui » selon les mots employés par l’un des lecteurs du Parisien, Nicolas Sarkozy en profite pour remettre les pendules à l’heure : « Tant que je serai président des Républicains, je n’accepterai aucun accord municipal, départemental, régional, national avec le Front national et ses alliés. Absolument rien. Madame Le Pen est pire que son père. C’est le père, la culture en moins »
« Il faut supprimer les 35 heures »
Pour Nicolas Sarkozy, aucun doute : il faut « supprimer les 35 heures ». L’homme anonce « dans les semaines qui viennent des propositions sur ce sujet » en ajoutant que les 35 heures obligatoires devront aussi être corrigées car « sans les heures supplémentaires qui créent de la souplesse, elle nous met en situation de chute de compétitivité dramatique ». Il affirme aussi que les RTT des cadres devront être « certainement » réduits.
« Rendez-vous en novembre 2016 ! »
Quant à sa candidature à la présidentielle de 2017, Nicolas Sarkozy préfère rester évasif : « Je vais être franc. Mais franc, ça ne veut pas dire oui ou non. Je suis le président de la famille. La famille qui était l’UMP, et maintenant les Républicains, a donné un spectacle indigne pendant deux ans et demi. Si je vous réponds maintenant, je me mets dans la course. Quelle sera alors mon autorité pour rassembler et pacifier ensuite tout le monde ? Dans trois mois, il y a les élections régionales ». Il conclut : « Rendez-vous en novembre 2016 ! ».
Source : Yahoo
