Le Brexit est « une immense opportunité » pour la croissance britannique, a affirmé lundi soir le Premier ministre Rishi Sunak alors que son 100e jour à Downing Street mardi marque aussi le troisième anniversaire de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Depuis le 31 janvier 2020, « nous avons fait d’énormes progrès en exploitant les libertés offertes par le Brexit pour relever des défis générationnels. Que ce soit en menant le déploiement de vaccins le plus rapide d’Europe, en concluant des accords commerciaux avec plus de 70 pays ou en reprenant le contrôle de nos frontières », a-t-il affirmé dans un communiqué.
« Au cours de mes 100 premiers jours en tant que Premier ministre, cet élan ne s’est pas ralenti », a-t-il ajouté. « Je suis déterminé à faire en sorte que les avantages du Brexit continuent à donner du pouvoir aux gens et aux entreprises dans tout le pays.”
“Immense opportunité”
Le communiqué de Downing Street souligne notamment « l’immense opportunité » de la sortie de l’UE notamment « pour la croissance de l’économie britannique ». Il cite la création de ports francs, des zones considérées hors du territoire douanier du pays et bénéficiant donc d’une fiscalité avantageuse, et les perspectives ouvertes selon lui par la dérégulation post-Brexit.
Selon l’organisme public de prévision budgétaire OBR, la sortie de l’UE réduira pourtant la taille de l’économie britannique d’environ 4% à long terme, malgré l’accord de libre-échange signé avec l’UE. Par ailleurs, le Royaume-Uni est le seul pays du G7 à n’avoir pas encore renoué avec son Produit intérieur brut (PIB) d’avant la pandémie de Covid-19.
Faible soutien de la population
Le soutien de la population britannique au Brexit n’a par ailleurs jamais été aussi faible. Selon un sondage YouGov paru en novembre, moins d’un tiers des Britanniques estime que c’était une bonne décision. Un Brexiter sur cinq a changé d’avis.
Arrivé à la tête du gouvernement britannique fin octobre, Rishi Sunak a restauré une forme de stabilité après le mandat éclair de Liz Truss, mais il se trouve à la peine face aux nombreux mouvements sociaux provoqués par la flambée des prix, l’inflation dépassant les 10% dans le pays.